Retour sur le concert du 9 mars ...... Tout sur les Folies 10ème anniversaire ...... 31 mars, 1er et 2 avril !

Publié le par Jean-Paul Grandclaudon

  "Brahms aujourd'hui / Beethoven au naturel"

Jeudi soir, les spectateurs qui ont bravé la tempête ont été récompensés par un merveilleux duo Agnès Pyka, au violon et Laurent Wagschal au piano...dans des sonates inspirées a contrario par une "nature clémente" 

 Ecrite en 2018 à la demande des deux interprètes, en regard de la 3ème Sonate de Johannes Brahms, la 1ère œuvre jouée fut la sonate Winternacht  de Graziane Finzi. La qualité technique et musicale des deux interprètes nous ont permis de découvrir un nouvel univers sonore, notamment dans le magnifique 2ème mouvement.

Retour en 1801 : La célèbre sonate n°5 de Beethoven "Le Printemps" , l'une des plus enjouées et des plus lyriques, Son écriture plus classique permit à nos deux musiciens une très belle complicité dans le chant. 

Puis la sonate n°3 en ré mineur de Brahms (1887)  dramatique, épique et sentimentale, a mis en valeur les qualités techniques et musicales des deux artistes dans une interprétation passionnée.

 Agnès Pyka, d'une grande sensibilité...Laurent Wagschal, qui allie précision et expressivité, nous ont offert une belle soirée...

 

Agnès Pyka & Laurent Wagschal      Photos Stéphane Floreani
Agnès Pyka & Laurent Wagschal      Photos Stéphane Floreani
Agnès Pyka & Laurent Wagschal      Photos Stéphane Floreani
Agnès Pyka & Laurent Wagschal      Photos Stéphane Floreani
Agnès Pyka & Laurent Wagschal      Photos Stéphane Floreani
Agnès Pyka & Laurent Wagschal      Photos Stéphane Floreani
Agnès Pyka & Laurent Wagschal      Photos Stéphane Floreani
Agnès Pyka & Laurent Wagschal      Photos Stéphane Floreani
Agnès Pyka & Laurent Wagschal      Photos Stéphane Floreani
Agnès Pyka & Laurent Wagschal      Photos Stéphane Floreani
Agnès Pyka & Laurent Wagschal      Photos Stéphane Floreani
Agnès Pyka & Laurent Wagschal      Photos Stéphane Floreani
Agnès Pyka & Laurent Wagschal      Photos Stéphane Floreani

Agnès Pyka & Laurent Wagschal Photos Stéphane Floreani

      Vendredi 31 mars, Samedi 1er avril, Dimanche 2 avril      

  Place aux Musicales en Folie..

 

 

                       

                                         

    "Les chefs d'œuvre du classique"         

 

 

 

 

                           

" Un voyage... qui nous invite au rêve et au partage de la beauté à travers les immortels chefs-d’œuvre légués par  Beethoven, Schumann, Prokofiev, Mozart, Berlioz…toujours vivants ! "

                                                        Anne Queffélec, notre marraine

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En écoutant France Bleu Bourgogne, notre nouveau partenaire, vous pourrez gagner des invitations gratuites pour les concerts du 31 mars 20h, 1er avril 20h et 2 avril 16h30.

  France Bleu Bourgogne

      Dijon/Chenove   98,3

                                                                                                                        Nuits St Georges   103,7

Interview de Flavien Boy dimanche 26 mars entre 7h35 et 7h50

Interview de Gaspard Dehaene mardi 28 mars entre 17h et 17h15

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Vendredi  31  mars   

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  • 17h30  Inauguration des Musicales en Folie

    entrée gratuite

                   

 avec Daniel François, piano-jazz

 

Il a mené une carrière complète de professeur de Formation musicale au Conservatoire National de région de Dijon. Son répertoire original  est construit autour de thèmes très divers (Ragtime, standards, mélodies françaises) souvent présentés sous forme d’arrangements personnels avec des clins d’œil à quelques grands compositeurs classiques. Il a eu l'occasion d'accompagner Claude Luter, Claude Bolling...et Barbara.

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  • 20 h  L’Orchestre Dijon Bourgogne dirigé par Joseph Bastian...

                          Mozart en Folie !

 

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  • Concerto pour piano et orchestre n°20 en ré mineur K 466 

Composé et crée à Vienne en février 1785, ce concerto, d'une dimension tragique avec ses accents tourmentés, pourrait être perçu comme les prémices du "Romantisme".

Trois mouvements tout en contraste :un allegro fougueux et dramatique, une romance lyrique en 5 parties et un joyeux allegro vivace assai...de quoi profiter de grandes cadences et de savourer cette écriture pianistique tout en contrastes (ODB)

avec Anne Queffélec, pianiste,  que le public des Folies connait bien et apprécie; elle était déjà présente le 12 avril 2013 pour la 1ère édition des "Musicales en Folie" ...sous le signe de Mozart !

 

  • Symphonie n°40 en sol mineur K.550   (1788)

1788 est pour Mozart une année difficile: Les difficultés financières s'accumulent, Vienne boude son Don Giovanni ... Il ne cesse pas pour autant de composer: ses trois dernières symphonies, les numéros 39 "Prague", 40 en sol mineur, puis 41 "Jupiter" sont écrites entre le 28 juin et le 10 août...et, à partir de l'automne, il entre dans une période d'intimité et de sérénité avec trio, sonate, quatuor...pour s'épanouir avec le quintette avec clarinette K.588.

La symphonie 40 est la plus célèbre de ses symphonies:

Mozart a 32 ans et livre ici une partition sublime, mélancolique, caractérisée par une grâce inégalée, qui nous transporte au sein de l'esthétique classique viennoise : " Une œuvre dont chaque note est de l'or pur, chaque partie est un trésor " écrit Robert Schumann.

L'orchestration est flamboyante. Parmi ses 40 symphonies, la tonalité de sol mineur n'a été utilisée que deux fois...c'est pour Mozart la couleur de l'inquiétude et du drame.

 

Anne Queffélec

Anne Queffélec figure parmi les pianistes les plus aimés de sa génération. Elle jouit d’une notoriété internationale et d’un rayonnement exceptionnel sur la vie musicale.

 " La musique nous permet d’incarner l’invisible, dans un monde où on est de plus en plus submergé par le visible. Le véritable «homme augmenté» de demain, ce n’est pas l’homme numérique. C’est l’homme artiste"     Anne Queffélec

Elle a débuté sa carrière il y a 55 ans en 1968. Fraiche émoulue du Conservatoire de musique de Paris, Anne Queffélec part à 20 ans se perfectionner à Vienne auprès du maitre du piano autrichien Alfred Brendel. Elle décroche ses premiers lauriers: le concours international de Munich, puis celui de Leeds en 1969...ces succès ne tardent pas à faire d'elle une soliste en vue invitée à travers le monde.

Elle a une affinité passionnée avec l'univers mozartien, en témoigne l'intégrale des sonates de Mozart qu'elle a donnée à la Roque d'Anthéron en 2003 au cours de six concerts diffusés en direct sur France Musique.

Sa riche discographie comporte plus d'une quarantaine d'enregistrements auxquels s'ajoute celui les trois dernières sonates (30-31-32) de Beethoven paru en novembre 2022, qui a rencontré un accueil médiatique enthousiaste.

Joseph Bastian

©  R. Bassenne 

 

Émergeant rapidement comme l’un des talents les plus passionnants de la jeune génération, le chef d’orchestre franco-suisse Joseph Bastian est largement célébré pour sa « précision totale, et sa manière calme et magistrale », et est réputé pour le remarquable partenariat qu’il crée avec les musiciens. La saison 2022/2023 marque le début du mandat de Joseph Bastian en tant que Chef Principal de l’Orchestre Dijon Bourgogne.

2023 marque sa seconde année comme Chef Principal de l’Orchestre des Jeunes d’Asie(« Asian Youth Orchestra »), inspirant cet ensemble de premier plan lors de grandes tournées à travers l’Asie du Sud-Est.

 

Orchestre Dijon Bourgogne

 Ensemble associé à l’Opéra de Dijon, l’ODB est présent sur la scène et dans la fosse de l’Auditorium dans l’exécution du répertoire symphonique et lyrique, de l’époque classique à nos jours. Il accompagne des productions audacieuses et des solistes de renom (Renaud Capuçon, Denis Kozhukhin, Adélaïde Ferrière...)

Vous avez pu le voir le 1er mars sur la scène de l'auditorium animer les Victoires de la musique

 En parallèle, l’ODB propose une saison de musique de chambre dans différents lieux patrimoniaux de la ville de Dijon ainsi que de nombreuses actions à destination des publics qui ne peuvent se déplacer.

                                                  ©  R. Bassenne

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Samedi 1er avril

 

 

 

11h     Conservatoire à Rayonnement Régional de Dijon - entrée gratuite

La classe de chant lyrique de Roselyne Allouche, accompagnée d’un ensemble de violoncelles d’Evelyne Peudon, ouvre le concert par de petites formes : airs, solos, duos célèbres du répertoire classique ou traditionnel. Puis, l’atelier lyrique de

Sylvaine Bertrand interprètera un programme composé d’extraits de grands opéras français.

Un tutti final terminera cette évocation des chefs d'œuvre de Purcell, Vivaldi, Haendel, Schubert, Offenbach, Gounod… 

14h   Les concertos de Schumann et de Prokoviev

L'Ensemble Orchestral de Dijon, dirigé par Flavien Boy

- Schumann  Concerto pour piano et orchestre n°20 en la mineur Op.54                                 Eve-Melody Salom, piano

Ce concerto  écrit pour son épouse Clara à partir d'une Fantaisie pour

orchestre composée en 1841, compte parmi les œuvres les plus aimées du répertoire : ses élans passionnés, son lyrisme et sa poésie sont les reflets d’une âme tourmentée et profondément romantique. C'est le témoignage d'une belle histoire d'amour. Le piano et l'orchestre dialoguent ici avec autant de délicatesse que de passion.
Schumann n’en écrira pas d’autres.

- Prokoviev  Concerto pour piano et orchestre n°3 en do majeur Op.26                                       Gaspard Dehaene, piano

Avec Rachmaninov et Stravinsky, Serge Prokofiev peut être mis au premier rang des compositeurs russes du 20ème siècle. Son écriture, moderne, n’en fut pas moins populaire. Les cinq concertos pour piano et orchestre valurent à leur auteur, excellent virtuose, un réel ascendant sur le public occidental et une renommée internationale.

Le concerto est crée à Chicago le 16 décembre 1921 et devient célèbre après son exécution à Paris en 1922, avec Koussevitsky à la baguette et encore Prokofiev au piano.

On retrouve dans le concerto n°3 en trois mouvements composé aux Etats Unis et à Paris en 1921 les contrastes caractéristiques de l’œuvre de Prokofiev…Dans un bel équilibre entre soliste et orchestre, d’amples mélodies côtoient d’énergiques toccatas auxquelles la tonalité de do majeur confère une étonnante force percussive côtoyant de subtils pianissimos.

 L’écriture pianistique, riche de sonorités contrastées et de rythmes modernes, est élaborée, virtuose, voire acrobatique. Prokofiev joue, pour surprendre, de la densité et du débit de l’orchestre.

Ce chef d’œuvre, qui fait date dans l’histoire de la musique, demeure un « monument » pour les orchestres et les pianistes…et un grand moment pour les auditeurs.

 Les interprètes

  • Eve-Melody Salom

 

Elle débute ses études musicales et de danse au Conservatoire de Dijon avant d’intégrer en 2015 le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris en piano dans la classe de Denis Pascal. Elle y obtient en 2020 son diplôme de Master.
Passionnée de musique de chambre, elle rejoint au CNSMDP la classe de Claire Désert en 2019 ainsi que la même année la classe d’alto de Pierre-Henri Xuereb. Elle multiplie ses expériences pianistiques tout en poursuivant en parallèle des études en Cycle Concertiste au CRR de Paris dans la classe de David Saudubray.

Lauréate de plusieurs concours internationaux, soliste confirmée, elle est aussi chambriste passionnée en piano et en alto. Elle joue de ses deux instruments dans divers festivals et concerts.

  • Gaspard Dehaene

    Après ses études au CRR de Paris dans la classe d'Anne-Lise Gastaldi, Gaspard Dehaene obtient en 2012 son Master au CNSMD de Paris, dans les classes de Bruno Rigutto et Denis Pascal. Admis ensuite au Mozarteum de Salzbourg auprès de Jacques Rouvier, il approfondit son art avec Rena Shereshevskaya à l'École Normale de Musique, et obtient parallèlement son Master d'accompagnement vocal dans la classe d'Anne Le Bozec au CNSMD de Paris en 2017.

Parallèlement à une brillante carrière pianistique en récital, musique de chambre et avec orchestre, il enseigne depuis septembre 2021 comme assistant de la classe de Rena Shereshevskaya à l’Ecole Normale de Musique de Paris Alfred Cortot.

    Quatre mains  Eve-Melody Salom Gaspard Dehaene  Folies 9 avril 2022

                          "Des habitués des Musicales de Fontaine"

 

16h30 Récital d'Eric Artz

 

Bach, Cantate WV 106 : Actus Tragicus (transcription)...Composée vers 1708, le titre et le choix des textes extraits de la Bible évoquent une musique de funérailles. Anne Queffélec, dans son disque "Contemplation" consacré à Bach, joue cette sonate...à quatre mains avec Gaspard Dehaene.

Beethoven, Sonate n°8 Op.13 Pathétique...Composée entre 1798 et 1799 Son titre « Grande Symphonie Pathétique » accepté et assumé par Beethoven, informe de sa puissance et de son romantisme sous-jacent.

 Chopin

- Nocturne en do dièse mineur posthume Ecrit en do dièse mineur en 1830 à Vienne, ce nocturne est plein de charme et de sentiment. Son intitulé « lento con gran espressione » en indique le caractère intimiste.

 

https://www.youtube.com/watch?v=fvOn1ZaNjhg

Etude Op. 25 n°11son contenu dramatique repose sur un thème mélodique assez court et mystérieux composé d’une phrase musicale de deux mesures qui n’utilise que les trois notes « mi-fa-do ».

- Etude Op. 25 n°12 Les arpèges énergiques ondulatoires aux deux mains évoquent des flots agités, peuvent justifier l’appellation courante d’ « Océan » attribuée avec le temps à cette étude d’une grande profondeur expressive.

- Ballade n°1 Op.23 : Ecrite par intermittence à partir de 1831 à Vienne et publiée à Paris en 1837, Complexe dans sa simplicité, lyrique, passionnée, la première ballade est le reflet du romantisme de Chopin

 

Saint-Saëns, Extraits du Carnaval des animaux

 -Aquarium : le piano crée cette féérie liquide envoutante et gracieuse. 

Eric Artz, Prélude n°3 Op.3 : Espérance

    Liszt

    - Campanella: L’étude n°3 « Campanella » en sol dièse mineur , une des plus difficiles du répertoire, requérant rapidité, souplesse et dextérité. est fondée sur le 2ème concerto pour violon de Paganini.

 - Rhapsodie Hongroise n°2Composée en 1847, assez éloignée du véritable folklore  hongrois, elle s’appuie sur des musiques jouées par des Roms-tsiganes.   

 

 

 

Eric Artz

Concertiste et professeur de piano à l’école normale supérieure de Musique de Paris, Eric Artz est titulaire d’un Master mention très bien au Conservatoire National Supérieur de Paris, un diplôme d’artiste 3ème cycle (D.A.I) ainsi que du diplôme de concertiste de l’Ecole Normale Supérieure de Musique. Il est également lauréat de plus de 20 Concours Nationaux et Internationaux. Lui aussi habitué des Musicales de Fontaine, il se produit régulièrement en soliste et avec orchestre en France, en Europe et à l'étranger (Israël, Suisse, Maroc, Japon, Mexique...)

20h  L'Ensemble Orchestral de Dijon, dirigé par Flavien Boy

Hector Berlioz (1803-1869) 

La Symphonie Fantastique Op.14  ou « Episode de la vie d’un artiste »

 

Par le choix d’un thème précis, Berlioz ouvre la voie à la musique à programme. Surtout il utilise le procédé de l'Idée fixe: Dans cette œuvre à  caractère autobiographique, il réussit à faire du fantôme féminin qui hante le héros un thème varié soumis à maints avatars, traversant l’œuvre et devenant son principe d’unité.

Berlioz, qui précise avoir écrit « sous l’influence de Goethe » la Symphonie fantastique, définit l’œuvre comme « l’histoire d’un jeune artiste qui, s’administrant une dose non létale d’opium dans le but de soulager sa souffrance amoureuse, est en proie à une succession d’épisodes psychédéliques »

Si vous souhaitez connaitre le détail des cinq scènes descriptives, vous pouvez lire ce qui suit:

  • Rêveries . Passion : Le jeune musicien s’est épris d’une femme, incarnée dans un thème musical gracieux. Après un largo rêveur en ut mineur, un thème obsessionnel, tel une « idée fixe », exposé à la flute et au violon marque la rencontre avec l’être aimé. Il sera ensuite martelé, crescendo, réexposé en fanfare pour ensuite s’évanouir, accompagnant l’espoir puis la désillusion du jeune homme. Berlioz fait appel à toutes les ressources de timbres, de nuances, de rythmes pour exprimer au plus près les états d’âme de ce héros romantique.
  • Le Bal : l’artiste poursuit son errance lors d’un bal. Introduite à l’orchestre et à la harpe, la valse en la majeur est résolument exposée aux cordes et interrompue à deux reprises par le thème nostalgique de l’être aimé. Délicate et élégante, elle se conclut par un tourbillon fiévreux.
  • Scènes au champ : C’est un adagio en fa majeur, comme la Symphonie pastorale de Beethoven dont il s’inspire. L’artiste entend un duo chanté, se laisse bercer par le calme et la douceur de la nature. Mais flûte et hautbois marquent le retour du thème de la bien-aimée (idée fixe), suivi d’un épisode orchestral puissant, angoissé, jusqu’au retour final à l’apaisement.
  • Marche au supplice : Berlioz l’illustre ainsi « Ayant acquis la certitude que son amour est méconnu, l’artiste s’empoisonne avec de l’opium. La dose de narcotique, trop faible pour lui donner la mort, le plonge dans un sommeil accompagné des plus étranges visions : Il rêve qu’il a tué celle qu’il aimait, qu’il est condamné, conduit au supplice…et assiste à sa propre exécution » Mode mineur pour ce riche épisode : La puissance et le martellement des timbales du premier thème descendant plonge l’auditeur dans une ambiance martiale. La rythmique obsessionnelle des cordes suggère la fatalité de la mort prochaine. Le second thème plus exalté, plus puissant caractérise la marche brillante et solennelle. Les deux sont repris alternativement pour l’arrivée à l’échafaud. L’« idée fixe », évoquant les pensées de l’artiste pour celle qu’il aimait, apparait timidement à la clarinette, interrompue par un accord sec de l’orchestre : le couperet de la guillotine tombe. La musique qui suit n’est que la manifestation de la « joie » de la foule. Cette scène, la plus courte, justifie à elle seule le qualificatif de « fantastique »
  • Songe d’une nuit de Sabbat (assemblée de sorciers au Moyen Age): Le héros pour ses propres funérailles se voit entouré d’une troupe d’ombres, de sorciers, de monstres dansant une ronde démoniaque. L’« idée fixe », maintenant travestie de façon sarcastique, est interrompue par l’intervention d’un étrange Dies Irae, par des cloches, par la ronde du Sabbat. Le glas en  accentue l’aspect morbide…bruits étranges, gémissements, cris… Berlioz, dans cette partition « pyrotechnique », tire de tous ses instruments les sonorités et bruits les plus extrêmes, les plus nouveaux, voire choquants pour atteindre la peinture d’une tempête « fantastique » qui s’achève avec une impressionnante fanfare de tout l’orchestre.

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Dimanche 2 avril

 

14h30 Musique en trio

 

Natacha Melkonian, piano 

Olivier Robin, violon  

François Robin, violoncelle

Rachmaninoff  Trio Élégiaque n°1 en sol mineur

Comme la célèbre sonate pour violoncelle et piano, les deux trios élégiaques pour violon, violoncelle et piano sont composés alors que Rachmaninoff vit à Moscou.

Le trio n°1 fut écrit en 1892 alors que celui-ci accomplit, à 19 ans, sa dernière année de conservatoire.

L’œuvre ne comporte pas de numéro d’opus et ne sera publiée qu’en 1947. Le trio est en un seul mouvement, en sol mineur. Le terme "élégiaque" correspond à l’esprit de ce « lento lugubre ». Exposé au piano, puis au violon jusqu’à la fusion des instruments, il est teinté de pessimisme et d’une grande intensité expressive. Leur déclamation se fait plaintive, supplication poignante. Le thème ascendant initial est repris « a tutti » « forte » puis « smorzando-en mourant » pour une fin apaisée.

Si l’empreinte de son ami et soutien Tchaïkovski y est perceptible, la signature de Rachmaninoff  y est déjà reconnaissable : richesse de la partie pianistique, de la mélodie empreinte d’une charge émotionnelle intense propre au compositeur post-romantique.

- Schubert   Trio n°2 en mi bémol majeur Op. 100

Le trio n°2 Op.100 est écrit en novembre 1827 : Schubert, bien que très malade, fait preuve d’une grande énergie créatrice (en témoigne le quintette à cordes, chef d’œuvre  composé à l’été 1828, deux mois avant sa mort le 18 novembre 1828).

Utilisé à maintes reprises en illustrations cinématographiques, comme

l’andante dans le célèbre film de Stanley Kubrick « Barry Lyndon » en 1975, ce trio reste l’une des pages les plus belles, représentatif de l’universalité de la musique de Schubert.

L’œuvre que Schubert, dans sa modestie, dédie « à ceux qui y prendront du plaisir », comporte quatre mouvements. On note tout spécialement la richesse et la récurrence des thèmes d’un mouvement à l’autre :

- Allegro :

Il comporte deux thèmes : le 1er en mi bémol majeur, est énergique, joué en « forte » - le second, harmoniquement plus subtil, est en si mineur.

- Andante con moto :

 Il s’agit en fait d’un mouvement lent, écrit en do mineur. Son thème proviendrait d’un chant du folklore suédois. Scandé au piano, il se déploie lentement au violoncelle avant d’être repris au piano. Il va au-delà de la mélancolie pour atteindre une détresse tragique.

https://www.youtube.com/watch?v=ziOquRMSgVY

- Scherzo :

Retour au mi bémol majeur qui lance un thème plein d’élan entre piano et cordes et agrémenté de modulations subtiles.

- Allegro Moderato :

 Le 1er thème, majeur, dansant et joyeux, est énoncé par le piano. Au 2ème thème mineur succède l’apparition tragique du  thème « suédois » de l’andante, librement traité, intense, qui aura raison de la danse du 1er thème et de l’espoir.

 

 Les interprètes

 

  • Natacha Melkonian, piano

Après un bachelor et un DE obtenus au PESM de Bourgogne Franche-Comté dans la classe de Laure Rivière, Natacha poursuit ses études à la HEM de Genève dans la classe de Cédric Pescia. Elle y obtient son Master pédagogie et son Master interprétation. Depuis septembre 2022, elle enseigne au Conservatoire de Musique de Genève.

 

  • Olivier Robin, violon


Après ses années d’études à Dijon, Lyon puis Berlin, Olivier intègre l’Académie Karajan de l’Orchestre Philharmonique de Berlin. Son expérience de musicien chambriste l’amène à jouer avec de nombreux ensembles.

 

 

  • François Robin, violoncelle

François débute le violoncelle en Bretagne et poursuit ses études musicales à Dijon, aux CNSM de Lyon et Paris en passant par Vienne et Madrid. Passionné de musique de chambre, il est violoncelliste du quatuor Van Kuijk de 2014 à 2020. Désormais présent sur tous les continents et les plus belles salles, il poursuit une activité de free-lance.

Dimanche 2 avril  16h30

Ensemble Orchestral de Dijon, dirigé par Flavien Boy

- Ravel  Boléro en ut majeur M. 81

Alors que beaucoup de pièces furent écrites pour le piano, puis ensuite savamment orchestrées  par Maurice Ravel, le « Boléroballet pour orchestre », composé durant l’été 1928, fait partie des quelques œuvres directement composées pour orchestre et reflète la prédilection de Ravel pour les rythmes de danse.

Le ballet puis la version de concert eurent un succès planétaire jamais démenti.

L’œuvre  est singulière, simple dans sa mélodie en do majeur. A trois temps, sur le rythme obsédant d’un indolent boléro (danse espagnole d’origine ancienne), il s’agit d’une répétition incantatoire d’une même ligne mélodique, d’une combinaison des instruments de plus en plus complexe créant des sonorités inouïes, d’une variation de la masse orchestrale qui s’étoffe jusqu’à un long crescendo éclatant en une violence finale paroxystique.

Pour Ravel, il s’agissait «  d’une répétition monotone imposée jusqu’au malaise »…

https://www.lumni.fr/video/maurice-ravel-le-bolero

 

 - Stravinsky

Le Sacre du Printemps ou "Tableaux de la Russie païenne"
                             version orchestrale

Après le succès de l’Oiseau de Feu, le Sacre du Printemps, ballet
commandé par Diaghilev pour ses "Ballets Russes", provoque le
scandale le 29 mars 1913 lors de sa création au théâtre des Champs-
Élysées. La barbarie du sujet, la chorégraphie provocante de Nijinski, la laideur des costumes, l’étrangeté des sons produits épouvantent… Moins d’un an après, l’œuvre est acclamée en version concert.

Le Sacre décrit un "grand rite sacral païen" ; le sacrifice d’une jeune femme par sa communauté pour conquérir la faveur du dieu de printemps…

L’œuvre comprend des suites de tableaux en deux sections :

- Adoration de la terre

- Sacrifice, que clôt la célèbre « danse sacrale »

  https://www.youtube.com/watch?v=rQ5oVVjRBP4

La sauvagerie émane bien du "grand orchestre", objet des explorations musicales de Stravinsky : les mélodies sont dévolues aux bois et aux cuivres, les archets se font percussifs, les timbres sont crus ; les courtes cellules rythmiques, les accents, créent tension et fièvre.

Sa force explosive révolutionnaire fait du Sacre du Printemps une des partitions essentielles de la musique du XXe siècle.

Anecdote musicale racontée par Christian Morin, dans son livre " Notes légères - Drôles d'histoires de la musique classique" :

La musique comme remède: A l'entracte d'un concert, une femme aborde Igor Stravinsky:

- Je vous admire tellement, Maitre. Mais, je dois vous avouer une chose: votre Sacre du Printemps ne me touche pas.

- Je suis compositeur, madame. Pas médecin, répond Igor. 

Les interprètes

 

Flavien BOY
 La modestie du chef d'orchestre talentueux  l'empêchera de vous le dire, mais à chaque étape de ses études au Conservatoire à rayonnement régional (CRR) de Dijon, à l'Université de Bourgogne en faculté de musicologie, comme au CNSMDP, Flavien Boy est l'abonné des mentions Très Bien et des médailles d'or. 

Il obtient son DEM de direction d'orchestre mention Très Bien à l'unanimité avec les félicitations du jury dans la classe de Jean-Sébastien Béreau au conservatoire de Dijon en décembre 2004. Il entre ensuite dans la classe d'analyse de Michaël Lévinas au CNSM de Paris, où il reçoit un Premier Prix, mention Très Bien, en juin 2007.

Actuellement Directeur artistique de l'Ensemble Orchestral de Dijon, il travaille à redéfinir la relation entre public et musiciens. Il s'investit ainsi dans divers projets transversaux mêlant à la musique, pédagogie, théâtre ou danse. 

L'Ensemble Orchestral de Dijon

Créé en 2004, l'Ensemble Orchestral de Dijon regroupe des musiciens professionnels et amateurs. Les musiciens de l'EOD prennent plaisir à explorer un répertoire éclectique. Chaque année, ils proposent des formes de représentations variées : concerts commentés, interactifs et ludiques, concerts pédagogiques dans les musées de la ville de Dijon...Ils se produisent en Bourgogne mais également dans toute la France et à l'étranger.

L'ensemble se compose habituellement d'une cinquantaine de musiciens mais il s'est élargi pour ces Musicales en Folie à 92 instrumentistes.

Chaque année depuis 2015, l'Orchestre s'offre une résidence autofinancée à l'étranger, c'est ainsi qu'il s'est rendu cette année  à Crémone (Italie). Durant une semaine, les musiciens ont répété et préparé les œuvres, au programme de l'EOD, annoncées dans ce blog et que vous pourrez découvrir les 31 mars, 1er et 2 avril.

  EOD en répétitions à Crémone en février 2023     https://youtu.be/HULayOKxnUU

                                    

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"Oh des disques" Sylvie Bouissou sera présente pendant toute la durée da festival et vous proposera tout un choix de disques et livres en relation avec les concerts.

https://img.over-blog-kiwi.com/1/08/46/93/20190401/ob_e1f535_logo-oh-des-disques.jpg

   Pendant les Folies, un point "boissons/petite restauration" sera ouvert samedi et dimanche à partir de 12h.  ___________________________________________________________

 

            Réservation pour les Folies

 Nouveautés :

  •  Seul le PASS qui donnera accès à tous les concerts, bénéficiera d'une place numérotée choisie sur plan  identique pour tous les concerts.
  •  Placement libre pour tous les concerts unitaires  

 Les billets peuvent être achetés à l'entrée en fonction des places libres; Pour être sûr d'assister au concert que vous avez choisi, il est donc préférable de prendre votre billet lors des permanences de réservation. 

Option1: Hall du CAPJ   Rue des Carrois   Fontaine-lès-Dijon

  • Vous devrez remplir 1 formulaire de réservation par personne y compris pour les moins de 18 ans que bénéficient de la gratuité. Vous trouverez 1 exemplaire dans la brochure qui a été distribuée, d'autres seront également disponibles au "Bureau des Folies".
  • Pour mieux préparer votre commande, nous vous conseillons de "copier / coller /imprimer " et remplir le (ou les) bulletin ci-dessous en fonction du nombre de personnes avant de venir prendre vos réservations au CAPJ.

Option 2 : Réservez par courrier en envoyant le(s) formulaire(s) accompagné du règlement à l'ordre de "La Scène Fontainoise" à: Mme Colette Renaut 1, allée des Pampres  21121 Fontaine-lès-Dijon

Option 3: tel 06 01 96 12 47 

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             Tarifs :

    Tous les concerts sont tarifés à l’unité 16 €. Dès que vous choisissez plus d’un concert, le tarif est dégressif - Gratuit pour les moins de 18 ans.

       Vous pourrez choisir la formule qui correspond le mieux à votre envie:

 1 concert  :  16 €  /  réduit: 12 €
 2 concerts : 28 €  /  réduit : 20 €                         
 3 concerts : 39 €  /  réduit : 27 €
 4 concerts : 48 €  /  réduit : 32 €
 5 concerts : 55 €  /  réduit : 35 €
 PASS          : 60 €  /  réduit : 36 €   avec place réservée sur plan
 
                                Permanences de réservation
- Mercredi 15 mars de 15h à 18h
- Lundi 20 mars de 15h à 18 h
- Mercredi 22 mars de 15h à 18h
- du Lundi 27 au Jeudi 30 mars de 15h à 18h
 
-Pendant le festival : ouverture de la billetterie 30mn avant chaque concert
 
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 La Scène Fontainoise est une association loi de 1901, qui propose, en étroit partenariat avec la Ville de Fontaine-lès-Dijon, au Centre d'Animation Pierre Jacques, une saison artistique.

                      Renseignements : 06 01 96 12 47

 

 

 

  • Le Blog de la Scène Fontainoise :       

  Dans la rubrique "Articles récents ", vous trouverez les archives concernant toutes nos manifestations ( annonces, comptes-rendus et photos des différents spectacles...)

 

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                              Centre d'Animation Pierre Jacques - Photo Nicolas LEBLANC

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