La saison est lancée : 16 octobre Exceptionnel concert Anne Queffélec et Gaspard Dehaene - COMPLET
Publié le
par Jean-Paul Grandclaudon
Jeudi 25 septembre...Démarrage en fanfare !
Déjà l'automne ! Le ciel peut être parfois capricieux...mais pas le très nombreux public venu pour le retour ponctuel de la Scène Fontainoise avec son programme plein de promesses plus alléchantes les unes que les autres. Le concerto pour 2 pianos de Mozart avec nos fidèles Anne Queffélec et Gaspard Dehaene et que dire de tous les instruments qui vont se succéder dans des configurations classiques ou plus originales.
Olivier Renaut, avec le talent qu'on lui connait, avait conçu pour cette présentation une vidéo synthétique et richement illustrée: de quoi susciter curiosité et envie.
La soirée se poursuivit avec le quintette de cuivres de l'Orchestre de Dijon Bourgogne.
Avec des instruments si difficiles, comment rendre, par le souffle et les vibrations de l'air, les couleurs, le lyrisme, l'intensité de la voix humaine et de l'orchestre ? La réponse est dans la qualité des "arrangements" et celle des excellents interprètes dont on ne peut que souligner les grandes qualités techniques et musicales.
De la tendresse de Mimi à la cruauté de Carmen - De West Side Story : la modernité, la richesse de l'œuvre de Bernstein, la douceur, la violence paroxystique qu'elle évoque...à la légèreté nostalgique de La La Land.
Un beau voyage musical !
(Philippe Boisseranc et Nicolas Puisais, trompettes, Bernard Morard, cor - Bernard Metz, trombone - Didier Portrat, tuba)
BG
Brochure annonçant le programme de la saison 2025-2026
Quintette de cuivres ODB - Photos Stéphane Floreani / JPG
Jeudi 16 octobre 20h CAPJ
Concert exceptionnel de l'EOD dirigé par Flavien Boy
Mozart : Concerto pour 2 pianos n° 10 en mi♭ majeur K365 parAnne Queffélec et Gaspard Dehaene
qui ont interprété ce concerto dans le cadre du festival de la Roque d'Anthéron le dimanche 10 août 2025.
Des critiques unanimes : "Anne Queffelec a atteint la perfection et Gaspard Dehaene a été profondément admirable / La grâce d'Anne Queffélec et la fougue de Gaspard / Résonnance intime et bouleversante dans l'alliance d'Anne et Gaspard, deux générations de grands pianistes / une communion musicale « d’apesanteur » "
C'est avec une grande joie que nous les accueillons au CAPJ !
Anne QUEFFÉLEC...Figure majeure du piano français.
Anne Queffélec incarne l’élégance, la rigueur et la poésie. Elle jouit d’une notoriété internationale et d’un rayonnement exceptionnel sur la vie musicale. Des Proms de Londres à La Roque d’Anthéron, sa carrière traverse les scènes et les époques avec une rare fidélité à l’exigence musicale.Elle cultive un répertoire éclectique dont témoigne sa riche discographie(plus d’une quarantaine d’enregistrements). Ses deux derniers CD sont consacrés aux trois dernières Sonates de Beethoven (2022) et aux Concertos n°20 et 27 de Mozart (2023)
Gaspard DEHAENE...Figure incontournable du piano.
C’est à l’adolescence, découvrant la 4ème Ballade de Chopin, que Gaspard abandonne sa passion d’enfance, le tennis, pour la passion de sa vie, la musique. Lauréat de prestigieux concours internationaux et formé auprès des plus grands maîtres, curieux de tout type de répertoire; en solo, musique de chambre et concerto, il est l’invité de grands festivals tant en France qu’à l’étranger. Son talent lui vaut de jouer sur les plus belles scènes. Il a enregistré deux disques de musique de chambre et trois solos sous le label 1001 Notes : “Fantaisie” en 2016, “Vers l’ailleurs” en 2019 avec des œuvres de Schubert, Liszt et Bruneau-Boulmier et l’album “À la Mazur”, dédié à Chopin et paru en 2022. Un prochain disque solo sortira en janvier 2026 sous le label Mirare.
Un duo mère / fils ce jeudi 16 octobre...
Anne Queffélec et Gaspard Dehaene joueront ensemble comme ils aiment le faire, mais cette fois ce sera le concerto n°10 pour deux pianos de Mozart ...L’occasion de mettre en avant leurs personnalités distinctes et leur complicité musicale ...
Mozart, le "klavier"...et le piano forte
Bien que Mozart fût un génie dans toutes les formes musicales qu'il aborda Bien qu'il fût un excellent altiste,
- c'est le clavecin qui fit de lui cet enfant prodige parcourant l'Europe
- c'est le piano forte qui, depuis Salzbourg puis Vienne, lui permit de briller comme interprète et compositeur.
Jusqu'au milieu du 18ème siècle, le terme "Klavier" désigne aussi bien l'orgue, le clavecin aux cordes pincées, que le clavicorde aux cordes frappées.
si le clavecin régna en maître du début du 16ème à la fin du 18ème siècle, une certaine "brillance" ne pouvait occulter le manque de nuances et de modulations de couleur, la manière de frapper les touches n'ayant pas ou peu d'influence sur la nature du son.
le clavicorde, nommé le "piano du pauvre", apparu au début du 18ème et dont la faible sonorité ne pouvait dépasser le "pianissimo", concurrença son ainé : sa sonorité délicate offrait une nouvelle palette de colorations expressives. Cependant trop "intimiste", il ne pouvait convenir à l'exécution publique. Il semble que Mozart l'ait beaucoup utilisé pour travailler...
c'est l'italien Bartolomeo Cristofori qui fut l'inventeur du piano forte, suivi (?) par l'allemand Silbermann à Dresde dès 1721. Dès lors les facteurs de claviers vont fabriquer ce nouvel instrument. Le nom même de piano forte indique qu'il peut jouer piano et forte (doux et fort), mais aussi qu'il peut jouer très forte et très piano, offrant ainsi une large gamme de nuances et d'expression.
La visite surprise de Mozart en 1777 à Augsbourg chez le célèbre et onéreux facteur de piano forte Stein, puis son passage à Mannheim où il put apprécier les avantages de l'instrument, marquent un tournant pour le compositeur qui adopte avec enthousiasme cette nouveauté, permettant une technique pianistique plus riche et un "phrasé" plus chantant : Mozart écrit " Je puis attaquer les touches comme je veux; le son est toujours égal, ni trop fort, ni trop faible. En un mot, tout est parfaitement équilibré "
Mozart Concerto pour deux pianos n°10 K.365 1779
En 1779, Mozart a 21 ans. De retour à Salzbourg, enthousiasmé par le nouvel instrument, il compose le concerto pour 2 pianos en mi bémol majeur pour lui même et sa sœur Nannerl - à noter que cette dernière qui avait dans sa jeunesse accompagné Wolfgang et leur père Léopold lors de grandes tournées européennes, se montrait alors une interprète des plus douée...mais en 1777, Nannerl s'occupe du foyer, donne des leçons de piano...et Wolfgang parcourt l'Europe avec son père ! - Il semble que l'œuvre écrite en 1779 ait été exécutée en 1781 avec d'autres solistes.
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Ce concerto n°10 succède au concerto n°7 pour 3 pianos (réduit ensuite à 2) et au célèbre concerto n°9 "Jeune homme" à l'écriture assurée et si expressive. Comme dans la majorité des concertos pour piano écrits entre 1773 et 1791, Mozart adopte le mode majeur...ici mi bémol majeur
Trois mouvements :
allegretto en mi bémol majeur à 4 temps qui met en valeur la virtuosité des interprètes.
andante en si bémol majeur à 3 temps paisible, très chantant,.
rondeau (appellation "baroque" du futur "rondo") en mi bémol majeur à 2 temps enjoué et virtuose.
Mozart fait preuve dans cette composition d'un savoir faire et d'un art d'une maturité exceptionnelle. L'orchestre, auquel en 1782 Mozart ajouta 2 clarinettes, 2 trompettes, des timbales, est à la fois discret et parfaitement "de concert" avec les 2 solistes.
Les possibilités du piano forte sont exploitées : la partie pianistique est d'un grand raffinement technique et musical. Les 2 partitions s'intègrent à l'orchestre dans l'équilibre parfait de leurs voix respectives.
Comme souvent chez Mozart, une œuvre pleine de charme et d'espièglerie non dénuée de lyrisme.
A ce dernier concerto, écrit à Salzbourg, avant le départ forcé mais libérateur du compositeur pour Vienne, succéderont les magnifiques concertos viennois qui feront, avec d'autres chefs d'œuvre, la gloire et la postérité de Mozart.
BG
Dvořák: Symphonie n°9 du Nouveau Monde (1893)
Ensemble Orchestral de Dijon, dirigé par Flavien Boy
Le 17 décembre 1893, mémorable première de cette symphonie : le New York Herald publiait un article sur l’événement musical de l’année : « La salle retentissait des applaudissements du public. Tous les regards, y compris celui du chef d’orchestre, étaient tournés vers une même personne. Et la salle de scander : : « Dvořák - Dvořák ! » Et tous d’observer la révérence adressée en réponse par le compositeur, ce poète des notes qui a su conquérir le cœur d’un public si nombreux. »
Antonin Dvořák, compositeur tchèque (1841 - 1904), intègre en 1857 l'école d'orgue de Prague où il obtient facilement son diplôme...puis devient altiste dans un orchestre habitué aux représentations d'opéras; il rencontre Bedrich Smetana qui joua un rôle primordial dans le monde musical tchèque et qui lui permit de se faire connaitre dans le milieu artistique de Prague. Il se consacre alors à la composition et fait la connaissance de Brahms. Ils ont été toute leur vie liés par une belle amitié et une admiration réciproque.
Au début des années 1890, Dvořák est le compositeur le plus admiré de l'empire austro-hongrois...après Brahms.
Sa renommée internationale lui vaut de recevoir des commandes de l'Europe entière à commencer par l'Angleterre où il effectue plusieurs tournées. Sa notoriété s'étend jusqu'aux Etats Unis; fin septembre 1892, il débarque à New York avec sa famille...et est nommé directeur de Conservatoire national.
Son bref séjour aux Etats Unis lui inspira des chefs d'œuvre :la symphonie n°9 du Nouveau Monde, le concerto pour violoncelle, le quatuor américain...
Comme dans ses autres symphonies, il brosse le portrait de sa Bohème natale. Nostalgique, Dvořák déclare : « C’est une musique tchèque où parle le pays natal, mais sans mon expérience américaine, je n’aurais jamais pu la créer »
"Rarement à l'aise à New York, il sut ajuster son style au public américain en choisissant des structures plus simples, une progression rythmique dynamique, et par dessus tout, en composant des mélodies séduisantes et mémorables. Cette symphonie, sous-titrée "du Nouveau Monde" , possède toutes ces caractéristiques et fut un succès dès sa création, avant de devenir rapidement la plus populaire de ses œuvres orchestrales. Tous ses thèmes sont originaux mais on y retrouve souvent le caractère pentatonique (constituée de 5 notes) que Dvořák avait observé dans les negro spirituals américains" - extrait des "1001 œuvres classiques qu'il faut avoir écoutées dans sa vie" -
Et Dvořák de direau sujet des mélodies des Afro-Américains :" Je me suis seulement donné la peine d'écrire dans l'esprit des mélodies populaires américaines..."
Quatre mouvements :
Allegro héroïque et affirmé
Largo rendu célèbre par le solo d'un cor anglais
Scherzo aurythme endiablé des danses slaves
Final: sorte de synthèse des influences américaines et européennes, iltermine l'œuvre en apothéose.
Cette symphonie a été utilisée dans de nombreux films ( Le pacificateur, Fanny et Alexandre, les Infiltrés...), séries, publicités, chansons (Gainsbourg...) et génériques ((Les « Médicales » célèbre émission d’Igor Barrère et d’Etienne Lalou à partir de 1956)
En 1969, elle accompagna Neil Amstrong dans ses premiers pas sur la Lune.
Ensemble Orchestral de Dijon
Créé en 2004, l’Ensemble Orchestral de Dijon regroupe des musiciens professionnels et amateurs, issus pour la plupart des structures d’enseignement musical de Dijon.
L’EOD est un des principaux artisans du succès des Musicales en Folie ; il y interpréta de nombreux concertos, symphonies et autres pièces orchestrales et reçut un triomphe en avril 2023 dans les monuments symphoniques que sont la Symphonie Fantastique de Berlioz, le Boléro de Ravel et le Sacre du Printemps de Stravinsky, avec un effectif de plus de 90 musiciens.
Flavien Boy
Flavien Boy fait de la transmission de sa passion une priorité.
Il se forme à la direction d'orchestre au Conservatoire National Supérieur de Paris, où il obtient les prix de direction, d’écriture, d’analyse et d’orchestration.
Récemment invité à diriger l'Orchestre Philharmonique de Marseille, l'Orchestre des Lauréats du Conservatoire National Supérieur de Paris, l'Orchestre Colonne, l'Ensemble du Pôle Supérieur Aliénor de Poitiers, l'Orchestre Symphonique Tunisien ou encore l'Orchestre Buissonnier à Genève, il s'engage également dans le cadre du dispositif DEMOS à Mulhouse ainsi qu'avec l'Orchestre de Paris à la Philharmonie de Paris : Son objectif est de permettre à des enfants, souvent issus de quartiers prioritaires ou rencontrant des difficultés scolaires, de découvrir la pratique musicale en orchestre et de s’épanouir à travers la musique.
En collaboration avec l'Ensemble Orchestral de Dijon dont il est directeur artistique, il travaille à redéfinir la relation entre public et musiciens. Il s'investit ainsi dans divers projets transversaux mêlant à la musique : pédagogie, théâtre ou danse. Ensemble, ils se produisent en Bourgogne mais également dans toute la France et en Europe.
Les Folies d’automne toujours consacrées à de jeunes musiciens
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Tarifs et abonnements des Musicales de Fontaine
Tarifs : plein: 18€ réduit: 12€
Abonnement pour 4 concerts : 48€
Donne droit à une place numérotée choisie sur plan lors des permanences de réservation dans le hall du CAPJ entrée rue des Carrois Fontaine-lès-Dijon :
Samedi 4 octobre : non stop de 10h00 à 16h00
Mercredi 8 octobre : de 15h00 à 18h00
Samedi 11 octobre : non stop de 10h00 à 16h00
Mercredi 15 octobre : de 15h00 à 18h00
Le concert du 7 mai est au tarif réduit pour tous les abonnés sur présentation de leur carte d'abonnement.
Vous pouvez copier, coller, imprimer le formulaire d'abonnement et de réservation ci-dessous :
La Scène Fontainoise est une association loi de 1901, qui propose, en étroit partenariat avec la Ville de Fontaine-lès-Dijon, au Centre d'Animation Pierre Jacques 2, rue du Gal de Gaulle Fontaine-lès-Dijon une saison musicale.
Renseignements : 06 01 96 12 47
Le Blog de la Scène Fontainoise :
Dans la rubrique "Articles récents ", vous trouverez les archives concernant toutes nos manifestations ( annonces, comptes-rendus et photos des différents concerts...)
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Centre d'Animation Pierre Jacques - Photo Nicolas LEBLANC