Romantisme...Romantismes...!

Le public ne s'est pas trompé en venant nombreux écouter jeudi 20 janvier le quatuor Ludwig:

       Sébastien Surel, 1er violon,  - Manuel Doutrelant, 2ème violon -

                 Padrig Fauré, alto - Anne Copéry, violoncelle -

Pour la troisième venue au CAPJ  du quatuor , la soirée était intitulée

                                          "Quatuors Romantiques"

Romantisme...le programme nous invita à "remonter le temps" :

       - Webern  (Langsamer Satz) que l'on peut, à cette date - 1908 -qualifier de post-romantique.

      - Avec Brahms, retour au 19ème siècle avec ce quatuor Op.51 n°2 - 1873 - œuvre de la maturité à l'expression sensible, dense, maitrisée.

       - Plus tôt dans ce début du 19ème siècle si romantique, Schumann, et son quatuor Op.41 n°3 - 1842 - œuvre "miroir" du compositeur et de sa géniale folie créatrice.

Si le romantisme musical se caractérise par l'importance donnée au sentiment, du chant lyrique de Webern à la puissance et la profondeur expressives de Brahms, jusqu'aux accents les plus contrastés de la sensibilité de Schumann, cette soirée fut bien celles des romantismes.

Les œuvres choisies ne présentant pas une "évidence mélodique" si aisée à saisir, ce fut le mérite des musiciens de nous en faire découvrir et ressentir toute la variété, la richesse et la beauté.

Un extrait du quatuor de Schubert "Rosamunde" devait clore cette belle soirée de la façon la plus romantique.

Grâce à sa perfection - pas d'autre mot - technique, sonore, musicale, un grand moment nous fut offert :

• les instruments se succèdent et se superposent harmonieusement.
• les sonorités, amples, revêtent des couleurs riches et variées.
• les tensions et détentes sont perceptibles.
• les rythmes sont francs et assurés.
• les lignes musicales sont resserrées et majestueuses.
• la complicité est totale.

                     Un travail d'orfèvres pour un bijou de grande qualité.

                                                                                                                          BG

• Jeudi 10 février :  CAPJ   20h

                    Nostalgic Orient Express

      Imaginez-vous à Paris au départ du mythique train "Orient Express"

La mezzo-soprano Cathia Lardeau et la pianiste Glawdys Wild vous accueillent sur le quai de la gare ...et en attendant le départ, elles vous proposent de patienter avec Francis Poulenc, André Messager, ...

Vous voilà maintenant dans un luxueux wagon de style art déco

Au cœur des années folles, on imagine les passagers se croiser dans ce magnifique décor.

Lentement, les paysages défilent à travers les fenêtres des cabines, laissant imaginer les langues et les coutumes de chaque pays parcouru :

Trois escales sont prévues: Vienne, Athènes et Venise, où vous pourrez entendre des œuvres de Franz Lehar,  Oscar Strauss, Gabriel Fauré, Ernest Chausson, Reynaldo Hahn, Giacomo Puccini, ...

GLAWDYS WILD, Piano 

Après avoir étudié le piano, l’accompagnement et l’orgue dans les classes des Conservatoires de Reuil-Malmaison, Paris ainsi qu’à l’Ecole Normale Supérieure de musique,  Glawdys   Wild poursuit dès 2012 sa formation artistique et pédagogique à l’Ecole Supérieure de Musique Bourgogne Franche-Comté. 

Elle bénéficie durant son parcours des conseils de musiciens tels que Thierry Rosbach, Ariane Jacob, Cécile Hugonnard-Roche, Denis Pascal et Réna Shereshevskaya.

Elle enseigne le piano au Conservatoire à Rayonnement Départemental de Valence-Romans Agglomération.

CATHIA LARDEAU, Mezzo-soprano

Après des études de musicologie à l'université Lumière Lyon 2, Cathia Lardeau est admise au Royal Northern College of Music (Grande-Bretagne) ; en 2006, elle se perfectionne à la Hochschule für Musik Mendelssohn Bartholdi de Leipzig.  En 2008, elle est la plus jeune des finalistes pour le Elisabeth Harwoord Memorial Trust Award et pour le RNCM Gold Medals. Elle intègre ensuite l'Opéra de Flandres, le Collegium Vocale de Gand, les Choeurs de Radio France et participe au festival de Glyndebourne. 

Elle obtient en 2013 un Master de chant au CNSMD de Lyon.

Elle enseigne  le chant au Conservatoire à Rayonnement Départemental de Valence-Romans Agglomération.

 Le prix du voyage pour  traverser l'Europe en compagnie de ce duo lyrique:

                         - Billet normal : 16€

                         - Billet réduit : 10€

                         - Carte culture : 5,5 €

                         - Gratuit jusque 18 ans

Pour monter dans l'Orient Express, vous devrez porter un masque et être en possession d'un passe vaccinal.

Renseignements : 06 01 96 12 47

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S’il est un train qui a marqué l’Histoire,

c’est bien l’Orient-Express

Le mythe débute à Paris, gare de l’Est, en 1883.

 Cliquez pour  en savoir plus :  L’Orient-Express : rendez-vous avec l'Histoire | SNCF

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Un programme pleinement romantique qui nous permettra d’entendre trois quatuors espacés les uns des autres d’une trentaine d’années. C’est dire qu’il nous donnera une belle perception pour ainsi dire panoramique du quatuor romantique. On ne peut nier la filiation Schumann – Brahms, bien perceptible dans les quatuors des deux compositeurs, tous deux très lyriques, avec néanmoins les caractères bien personnels de chacun, une certaine agitation chez Schumann et beaucoup de passion chez Brahms… Quant à Webern, il s’inscrit bien dans cette continuité romantique, juste avant de basculer dans l’atonalité chère à Schönberg.

 Schumann (1810-1856) :

              Quatuor Op.41 n°3 en la majeur (1842)

1842, Robert Schumann a 32 ans.

            - Deux ans auparavant, après conflits et procès avec son ancien professeur de piano et père de celle-ci, il peut enfin épouser Clara Wieck, excellente pianiste et compositrice. L’année 1841 voit la naissance de leur première fille Marie : c’est donc dans une période heureuse de sa vie que sont composés en 1842 les 3 quatuors à cordes Op.41.

            - Jusqu’en 1839, Schumann compose essentiellement pour le piano, confident de son imaginaire, peuplant ses pièces de ses créatures intérieures : dans « Carnaval » et « Davidbundlers », Eusébius et sa tristesse amère, Florestan et sa joie impétueuse sont déjà le reflet de la dualité mentale du compositeur, qui allait s’aggraver avec les années.

            - Puis le piano ne lui suffit plus… « Je voudrais mourir à force de chanter comme le rossignol » écrit-il. Le Lied lui offre alors une force de langage intime, lui qui est avant tout un lettré, en osmose avec l’imaginaire des poètes ( Dichterliebe de H.Heine). 1840 verra la composition de 138 lieder.

            - Sur les conseils de Liszt et encouragé par Mendelssohn, Schumann élargit son champ de création : L’orchestre avec sa première symphonie « Le Printemps » en 1841…La musique de chambre avec, en 1842, les 3 quatuors à cordes Op.41, un quintette pour piano et cordes Op.44 et un quatuor pour  piano et cordes Op.47.

                                   Quatuor Op.41 n°3 en la majeur

Dés 1838, Schumann s’intéresse aux quatuors à cordes de Haydn, Mozart, Beethoven, qui avaient porté au sommet cette forme musicale exigeante. Il est encouragé par Mendelssohn, admiratif de sa culture et de sa sensibilité romantique.

L’opus 41 est composé dans un formidable élan créateur entre juin et septembre 1842. La première est donnée le 13 septembre pour l’anniversaire de sa femme Clara. Les créations publiques n’ont lieu à Leipzig qu’en janvier 1843.

Dédié à Mendelssohn, le 3^ème quatuor est caractéristique du romantisme si personnel à Schumann : alternance d’élans lyriques et de pensées sombres. Cette double nature, mélancolique ou passionnée, apparait ici sous toute sa force. A fleur de peau, cette dualité, marque de l’œuvre schumanienne, s’exprime à merveille dans les contrastes entre l’amertume des mouvements lents et la fougue des séquences rapides.

Ecrit selon le schéma classique en quatre mouvements :

            -Andante espressivo Allegro molto moderato : Avec ses ruptures schumaniennes, l’écriture n’est jamais sereine : douceur, rêverie  se mêlent aux accents d'une grande intensité.  

            - Assai agitato : sorte de « canon » agité, suivi d’un chant très expressif auquel succèdent des arpèges « staccato » et qui se termine par un puissant chœur d’instruments. Les coups d’archet « sforzando », l’écriture saccadée de ce mouvement lui confèrent une forte originalité.

            - Adagio molto : ses échos plaintifs passent du murmure à la véhémence dans une belle osmose des timbres instrumentaux.

            - Finale Allegro molto vivace : le quatuor se termine tel une danse aux rythmes brisés, égayée de joyeux pizzicati et accentuée de volontaires « sforzandi » caractéristiques de l’écriture pour cordes de Schumann.

                                                                                                     BG

Brahms (1833 – 1897)

      Quatuor Op.51 n°2 en la mineur (1873)

Comme le piano pour Chopin ou l’opéra pour Mozart, la musique de chambre est, pour

Brahms, son milieu naturel : il y a livré ses confessions les plus poignantes et les manifestations les plus évidentes de sa puissance expressive .  Son catalogue compte 24 œuvres, dont, à la fin de sa vie, celles avec clarinette.

Il aura fallu à Brahms 20 ans d’esquisses  brulées  avant de publier :

                    - en 1873, deux quatuors Op.51 (dont le n° 2 en la mineur crée en 1875)

                     - en 1875, le quatuor Op.67

Le quatuor Op.51 n°2 en la mineur, écrit en une seule tonalité de La (mineur et majeur), comporte 4 mouvements :

. Allegro ma non troppo : en la mineur avec un thème d’un grand lyrisme.

. Andante moderato : plus agité en la majeur offre la possibilité de sortir de la mélancolie du 1er mouvement.

. Casi minuetto : en effet, presqu’un menuet mais plutôt un scherzo évoquant davantage le chant que la danse.

. Allegro non assai : nous entraine dans univers sonore coloré et dansant.

Cette œuvre est représentative de Brahms, cet « aigle à deux têtes » à la fois si classique et si romantique.

Double parrainage que celui de Beethoven et Schubert, et celui de Schumann :

            - Schumann à qui il a accordé une dévotion totale, jamais séparée de son sentiment pour son épouse Clara.

            - Schumann disparu en 1856, dont Brahms écrivait : « Ce noble et pur artiste me sert constamment de modèle »

Mais si l’œuvre de Brahms sonne comme une continuation de celle de son ainé, elle demeure éminemment personnelle.

Sa musique de chambre et, ici, le quatuor Op.51 n°2 sont l’illustration de cette richesse de la musique de Brahms : équilibre, sentiment et passion n’en sont jamais absents.

                                                                                                        BG

Webern  (1883 - 1945)

                    Langsamer Satz (1905)

                                                                                    Anton Webern par Egon Schiele

Le Langsamer Satz (littéralement « Mouvement lent ») est une œuvre de jeunesse. Composée en 1905 alors que Webern est depuis peu élève de Schönberg, elle est encore loin du courant atonal impulsé par son maître en 1908, courant qui aboutira, comme on sait au dodécaphonisme.

Ici nous avons une pièce qui s’inscrit plutôt dans le lyrisme post-romantique de la Nuit Transfigurée. Très calme dans son ensemble, mais avec quelques fulgurances, elle est de courte durée, à peine 10 minutes, ce qui sera d’ailleurs le cas des pièces ultérieures du compositeur, adepte des « petites formes ».                                                    

Assez mélodique dans son ensemble, l’œuvre est inspirée par une promenade en montagne que Webern fit avec celle qui sera bientôt sa fiancée. Elle présente des superpositions rythmiques et des contrastes dynamiques intéressants. Une jolie phrase exposée dès le début par le premier violon est habilement travaillée par les quatre instruments du quatuor qui s’enflamment en un deuxième thème plus lyrique. L’œuvre s’achève dans un pianissimo évanescent.

L’œuvre ne sera créée que près de 60 ans plus tard et ne porte pas de numéro d’opus, le numéro 1 (la Passacaille) lui étant postérieure de 3 ans. On peut penser que Webern, sans la désavouer, n’y trouvait pas vraiment les prémices de son adhésion au dodécaphonisme.

                                                                                                  OR   

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Tarifs :

- Tarif plein : 16€

- Tarif réduit : 10€

- Carte Culture : 5,50€

- Gratuit pour les moins de 18 ans

Vous pourrez réserver des places numérotées en vous rendant à notre centre de réservation (hall du CAPJ rue des Carrois à Fontaine-lès-Dijon) muni du formulaire que vous trouverez ci-dessous. Vous pourrez également prendre des places pour les concerts des 10 février et 10 mars 2022 :

 

le lundi 10 janvier de 10h à 12h30

le mercredi 12 janvier de 15h à 18h

le lundi 17 janvier de 10h à 12h30

le mercredi 19 janvier de 15h à 18h,

 

lIl sera  possible de prendre des places le soir du concert.

Informations pratiques :

 

"Oh des disques" 

 

Sylvie Bouissou sera présente  et vous proposera tout un choix de disques et livres en relation avec le concert.

 

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• le Passe sanitaire est obligatoire

                                 Pensez à le préparer à l'avance

•       Merci de vous présenter au plus tard 30 minutes avant le début de la soirée munis de vos masques -  Du gel hydroalcoolique sera à votre disposition - Les règles de distanciation sont applicables dans les espaces de circulation.

 

Renseignements : 06 01 96 12 47

Prochains concerts

• Jeudi 10 février :

                    Nostalgic Orient Express

    Quatre escales de l'Orient Express : Paris, Vienne, Athènes et Venise

mises en musique par Cathia Lardeau, mezzo-soprano et Glawdys Wild, piano.

• Jeudi 10 mars :

Récital de Pierre Génisson, clarinette et David Kadouch, piano

                              Sonates de Schumann et Prokoviev

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La Scène Fontainoise est une association loi de 1901, qui propose, en étroit partenariat avec la Ville de Fontaine-lès-Dijon, au Centre d'Animation Pierre Jacques, une saison artistique.

                      Renseignements : 06 01 96 12 47

• Le Blog de la Scène Fontainoise :       

  Dans la rubrique "Articles récents ", vous trouverez les archives concernant toutes nos manifestations ( annonces, comptes-rendus et photos des différents spectacles...)

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