La Scène Fontainoise

                                          4-5-6 avril 2025

                              Des Folies plus " folles " que d'ordinaire 

                " Du classique...à l’inattendu "

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Vous trouverez à la fin de ce blog commentaire et  diaporama-photo du concert du Jeudi 13 mars 

   " Toiles musicales, hommage à Jean Renaut " 

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Musicales en  Folie : 

Achetez vos billets à l'avance 

Des nouveautés pour ce festival :

             vous aurez le choix entre 3 Pass :

• Pass G pour tous les concerts
• Pass SC pour les 3 concerts avec concertos
• Pass IN  pour les 3 concerts "inattendus"

Seuls les PASS bénéficieront d'une place numérotée choisie sur plan  

Le balcon sera ouvert pour les 4 concerts avec orchestres

•  Placement libre pour tous les concerts unitaires 
• Les jeunes de moins de 18 ans bénéficiant de la gratuité doivent également remplir le formulaire.

 Réservations : 

Option 1:  Bureau des Folies  CAPJ   2, Rue des Carrois   Fontaine

Samedi 15 mars : 10h30-16h30 non stop 

Mercredi 19 mars: 15h - 18h

Samedi 22 mars  : 10h30 - 16h30 non stop

Mercredi 26 mars : 15h - 18h

Samedi 29 mars : 10h30 - 16h30  non stop

31 mars - 3 avril : 15h - 18h tous les jours

Pendant le festival, des billets peuvent être achetés à l'entrée en fonction des places libres 30mn avant chaque concert.

     Option 2 :  Réservez par courrier en envoyant le formulaire accompagné du règlement à l'ordre de "La Scène Fontainoise" à: Mme Colette Renaut 1, allée des Pampres  21121 Fontaine-lès-Dijon

 Vendredi 4 avril 2025 

- 17h30  Inauguration animée par le trio Noctua et des élèves de l'école de théâtre et de musique de l'Association Culturelle de Fontaine.

                                                                               entrée gratuite

Lucie Allegranti : piano
                 

Maud Delente : flûte
                     

Maïwenn Pasgrimaud : violon

Elles se sont rencontrées à l'Ecole Supérieure de Musique Bourgogne Franche-Comté...et ont participé aux Folies d’automne : le concert qu’elles ont donné samedi 23 novembre 2024 a été ovationné par le nombreux public.
 

-   20h  Concert symphonique par l’Ensemble Orchestral de Dijon
sous la direction de Flavien Boy avec Gaspard Dehaene,  piano

• Mozart : Ouverture des Noces de Figaro KV 492

Inspiré par la comédie de Beaumarchais « La folle journée » ou « le mariage de Figaro », Mozart commence en 1785 l’écriture de son « opera buffa » en 4 actes « les noces de Figaro » qui sera créé à Vienne le 1^er mai 1786 et connaîtra un succès croissant.

Dès l’ouverture, en ré majeur, l’indication « presto » est impérative : l’écriture est serrée, nerveuse, les crescendos vifs, surprenants ; l’orchestre, mené tambour battant, ne laisse ni répit ni repos et nous entraine dans un tourbillon annonciateur des péripéties de cette « folle journée » que le génie de Mozart transcende avec grâce en une œuvre pleine d’humour et d’humanité.

• Mozart : Concerto pour piano et orchestre n°23 en la majeur KV 488 avec en soliste Gaspard Dehaene

  

   

1786 est une des années les plus fécondes de Mozart à Vienne. Il compose entre autres, outre les Noces de Figaro, trois concertos pour piano n° 23, 24, 25.

Le concerto n°23 en la majeur comporte 3 mouvements :

- allegro- la majeur : le thème initial du soliste est précédé d’une longue introduction par l’orchestre. C’est une structure rapide, rythmée, au caractère d’improvisation virtuose et élégante.

- adagio –fa dièse mineur : cette tonalité exceptionnellement adoptée par

Mozart, la lenteur bien indiquée par adagio en accentuent le côté sombre et poignant que le compositeur tire de deux mélodies d’une magnifique simplicité.

https://monsieur-onde.com/discotheque/video/5cf8e03d3aed60672d7d519c/piano/Concerto%20pour%20piano%20n%C2%B0%2023                                                 ©Caroline Doutre                                                                                                

- allegro assai – la majeur : Comme souvent, Mozart semble vouloir effacer la confidence mélancolique du mouvement lent. L’allegro très rapide, riche de mélodies et de modulations, se fait joyeux et facétieux.

Messiaen qualifiait ce concerto de « surement le plus parfait de tous les concertos pour piano de Mozart ». Son adagio atteint un sommet d’émotion et peut se placer parmi les plus belles œuvres musicales.

• Prokoviev : Symphonie n°1 classique en ré majeur Op. 25 

Lorsque Prokofiev en 1916 commence à écrire cette « symphonie classique », il réside encore en Russie. Suite à la révolution de 1917 et après avoir dirigé l’œuvre avec un grand succès en avril 1918, le compositeur gagne New York, puis l’Europe. Il rejoindra définitivement l’URSS en 1933.

Cette œuvre brille par sa vivacité et son énergie rythmique, typique de l’auteur.

 Brève, c’est la plus courte des 7 symphonies du compositeur ; elle comporte 4 mouvements : allegro vif et engagé – larghetto élégant et mélancolique - gavotta non troppo allegro le mouvement le plus célèbre - finale molto vivace endiablé.

Prokofiev avait décidé de composer une symphonie dans le style de Haydn. Il écrit « Si Haydn avait vécu de nos jours, il aurait préservé une partie de son ancien style tout en acceptant en même temps quelque chose de nouveau ; C’est une symphonie fidèle à ce principe que je voulais composer : une symphonie classique »

Entre fidélité et innovation, entre inspiration classique et écriture énergique, moderne et audacieuse, cette symphonie dégage un parfum de joyeuse et plaisante ironie.

Les interprètes :

Gaspard Dehaene

Vous le connaissez bien : C’est à l'âge de 16 ans que la rencontre musicale de Gaspard Dehaene avec Chopin lui fit abandonner sa passion d'enfance, le tennis, pour la passion de sa vie, la musique. Après ses études au CRR de Paris dans la classe d'Anne-Lise Gastaldi, Gaspard Dehaene obtient en 2012 son Master au CNSMD de Paris, dans les classes de Bruno Rigutto et Denis Pascal. Admis ensuite au Mozarteum de Salzbourg auprès de Jacques Rouvier, il approfondit son art avec Rena Shereshevskaya à l'École Normale de Musique, et obtient parallèlement son Master d'accompagnement vocal dans la classe d'Anne Le Bozec au CNSMD de Paris en 2017.

Lauréat de plusieurs concours prestigieux, dont le prix Pro Musicis et le Concours International de San Sebastian, Gaspard Dehaene a joué dans des salles emblématiques telles que le Carnegie Hall de New York, la Philharmonie de Paris et le OJI Hall de Tokyo.

Il se produit dans de nombreux festivals en France et à l'étranger : La Roque d'Anthéron, la Folle Journée de Nantes, les Soirées romantiques du Rayol, Chopin à Bagatelle, Nohant,  Moments musicaux de l'Hermitage à la Baule... et les Musicales en Folie de Fontaine-lès-Dijon où vous l'appréciez avec bonheur depuis de nombreuses années...-

Chambriste passionné, il collabore avec divers artistes et a enregistré plusieurs albums, dont "Fantaisie" (2016), "Vers l'ailleurs" (2019) et "Chopin : À La Mazur" (2022). Depuis 2019, il est artiste Steinway et, depuis 2021, il enseigne en tant qu'assistant de Rena Shereshevskaya à l'École Normale de Musique de Paris Alfred Cortot.

              Gaspard dédicacera ses disques à l'issue du concert.

Ensemble Orchestral de Dijon

Créé en 2004, l’Ensemble Orchestral de Dijon regroupe des musiciens professionnels et amateurs, issus pour la plupart des structures d’enseignement musical de Dijon.

L’EOD est un des principaux artisans du succès des Musicales en Folie ; il y interpréta de nombreux concertos, symphonies et autres pièces orchestrales et reçut un triomphe en avril 2023 dans les monuments symphoniques que sont la Symphonie Fantastique de Berlioz, le Boléro de Ravel et le Sacre du Printemps de Stravinsky, avec un effectif de plus de 90 musiciens.

Flavien Boy

Flavien Boy se perfectionne au Conservatoire National Supérieur de Paris, où il obtient les prix de direction d’orchestre, d’écriture, d’analyse et d’orchestration.

Cette formation lui a permis de diriger l’Ensemble Intercontemporain et différents orchestres de renom tels que l’Orchestre Philharmonique de Marseille, et bien d’autres. Actuellement Directeur artistique de l’Ensemble Orchestral de Dijon, il propose des actions variées tels que des concerts de médiation (“Les Gros mots de la Musique Classique” dans les musées de Dijon)...  Il réussit l’exploit de rassembler un orchestre de grande taille pour interpréter les œuvres majeures que sont la Symphonie Fantastique et le Sacre du Printemps.

Un bar proposé par la Scène Fontainoise sera ouvert samedi et dimanche à partir de 12h30

Samedi 5 avril 2025  1er concert " inattendu "

14h30   SEPT HIP HOP KLASSIC
                                 Musique et danse

Clara Adam, piano 
Karlos Marco, violon 
Marlène Spahr et Anna Yvray,  danse
Fabrice Fiossonangaye,  chorégraphie
Franck Guinfoleau , son

'"Sept Hip-Hop Klassic est une rencontre entre deux univers artistiques, la "musique classique et contemporaine" et la "danse hip-hop". À travers sept tableaux, les artistes explorent le monde du vivant " La terre, l'air, l'eau et le feu "et le monde numérique déshumanisé.

De Bach à nos jours, les compositeurs ont exprimé ces multiples émotions et rendu hommage à la nature. La musique, dans ce récital dansé en sept tableaux, est au service de l'expression corporelle :

• La terre Bach - Invention n°6 -  Berio, Erdenklavier
• L'air Mozart, Final de la sonate KV 333 -  Berio, Luftklavier
•  L'eau Chopin, Étude opus 25 n°1 -  Berio, Wasserklavier
•  Le feu De Falla, Danse rituelle du feu (violon et piano) -   Berio, Feuerklavier
•  Les machines Terry Riley, Keabord studie n°1
•  La peur, la soumission  De Falla, Danse de la peur, Pantomime (violon et piano)
•  L'harmonie, la contemplation  Arvo Pärt, Spiegel im spiegel (violon et piano)

• 

   

16h  Salle 1 sous-sol           Clarinescape game

                                             ouvert à tout public 

   À NOTER pour le samedi 5 avril : en raison des horaires quasi simultanés du "Clarinescape game" et du concert de piano-jazz par Franck Avitabile, il n'est pas possible d'assister aux deux concerts.

Lorsque les douze notes de musique ont brusquement déserté l'univers, la musique a totalement disparu de nos vies. Pour remédier à cela, le public est amené à résoudre diverses énigmes sonores... chaque énigme résolue permettant aux différentes notes de résonner à nouveau, et à la musique de reprendre enfin sa place !


Le clarinescape game est un spectacle interactif, original et ludique pour tous les publics, proposé par les classes de clarinette des écoles de musique de Fontaine-lès-Dijon, Chevigny-Saint-Sauveur, Genlis et de l'École de Musique et Orchestre d'Harmonie de Dijon.

16h30 (samedi)  2ème concert " inattendu "

                        Exceptionnel récital de piano - jazz

Franck Avitabile

         © Laurence Deloire

Il est à la fois chercheur en mathématiques et pianiste à succès et joue du classique comme du jazz.

Franck Avitabile nait à Lyon. Dès l'âge de 4 ans, il joue sur son petit piano jouet et reproduit tout ce qu'il entend. Après avoir suivi des cours particuliers, il intègre le CNR de Lyon où pendant 10 ans il étudie le piano classique. Découvrant le jazz par le biais de disques de Keith Jarrett et Chick Corea, il rejoint en 1990 la classe de piano-jazz du CRR de Lyon dans la classe de Mario Stanchev où il n’a de cesse de satisfaire une curiosité grandissante pour les pianistes de jazz. En 1994, il obtient une médaille d'or à l'unanimité avec félicitations du jury.

Parallèlement, après un Bac C et une fac de mathématiques, il intègre l'Ecole Normale Supérieure de Lyon où, en 1995, il obtient un DEA en mathématiques "discrètes" en présentant un mémoire qui porte sur la "reconnaissance à la volée des ordres séries-parallèles - application à la musique électroacoustique"

Devant faire un stage à l'étranger, il choisit New York où il rencontre Bud Powell, un génie du jazz.

En 1996, Franck Avitabile décide de se consacrer entièrement à la musique et de continuer ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris auprès de François Jeanneau, où il perfectionne son art de l’improvisation. Deux ans plus tard (au lieu de trois), il obtient le premier prix à l'unanimité.

Ses capacités d’abstraction contribuent à façonner son univers musical
personnel. Il remporte le 2ème Grand Prix du Concours International de
piano jazz Martial Solal de la ville de Paris.

De proche en proche, il rencontre Louis Petrucciani (contrebasse) et Martial Solal qui lui fait écouter Michel Petrucciani. La « rencontre » avec Michel Petruc­ciani a lieu en aveugle : Michel écoute un enregistrement de Franck sur une cassette audio, décide de produire son premier disque et invite Franck à se produire en première partie de ses concerts.
Franck Avitabile fut un protégé de Michel Petrucciani qui appréciait chez lui un élan déterminé, un investissement des plus sérieux dans l’exploration du jeu en trio, un goût pour la virtuosité éclairée et un savoir harmonique acquis après avoir longuement étudié la musique des grands pianistes de jazz du 20ème siècle.

Entre 1998 et 2009, six albums sont produits pour le label Dreyfus Jazz.

Lauréat des Victoires du Jazz 2004 et d’un Django d’Or en 1999, Franck devient la même année artiste Steinway. Il se produit dans de nombreux festivals en France, Jazz in Marciac avec Wynton Marsalis, à l’étranger, une quarantaine de pays au côté des plus grands noms du jazz incluant la Chine avec Piano aux Jacobins, Montréal...ou pour un concert à 6 pianos avec Martial Solal pour le festival Jazz à Vienne.

Sa culture classique lui permet, d’une part, d’enregistrer des albums en piano solo salués par la critique, et d’autre part, d’improviser sur des œuvres classiques du répertoire : Bartok, Debussy, Chopin, Franck, Ravel. Il compose pour le Quatuor Modigliani, les Flâneries Musicales de Reims lui commandent un "octuor de piano".  

                                                             © Caroline Doutre

Le 2 décembre 2023, il s’est produit avec le Morphing Chamber Orchestra et Makoto Ozone pour jouer le concerto de Mozart pour 2 pianos et orchestre à la cathédrale Saint Louis des Invalides (Paris). 

En septembre 2024, il se produit à Beaune en quartet autour de la musique de Michel Petrucciani.

Pour démarrer l’année 2025, un concert en trio hommage à Michel Petrucciani a eu lieu au Jazz Club d’Annecy le 24 janvier 2025 .

Le 4 mars, il participait au "Franck Filosa Quartet Featuring Franck          Avitabile" pour un hommage à la musique de Cedar Walton.

 Franck Avitabile compte parmi les plus intéressants des pianistes français qui, ancrés dans la tradition du jazz, inventent de nouvelles façons de cheminer sur des sentiers que l’on pourrait croire balisés.

" Un son lyrique unique et magique, un toucher exceptionnel, une main gauche extraordinairement active, un des plus grands pianistes de jazz "

 Franck Avitabile propose un  programme original qui devrait vous régaler:

- Plusieurs de ses compositions  : Arabesque - Chilhood memory :                                https://www.youtube.com/watch?v=WA4z3HMQjWo

-Une improvisation autour du célèbre 2ème mouvement du concerto 23 de Mozart ( interprété par Gaspard Dehaene vendredi  en ouverture du festival )

- Un hommage à Michel Petrucciani

- Des improvisations à la frontière du classique et du jazz: Chopin prélude n°4 - D'un jardin clair à partir du thème de Lili Boulanger - Thème de Kill Bill de Bernard Herrmann - A partir de Serge Gainsbourg.

- Des standards de jazz dans la plus pure tradition 

  Franck Avitabile dédicacera ses disques après son récital

20h (samedi) Concert symphonique par l'Orchestre Dijon Bourgogne sous la direction de Joseph Bastian, avec Marc Coppey, violoncelle.

• Arvo Pärt : Fratres (1977)

Fratres est probablement l’œuvre la plus célèbre d’Arvo Pärt. Pour le musicien estonien, la disparition du compositeur anglais Benjamin Britten, en 1976, fut une sorte de révélateur qui lui inspira cette musique.

Elle illustre parfaitement son style "tintinnabuli", caractérisé par une alternance entre une voix mélodique et des harmonies inspirées des cloches; style qui semble fasciner le septième art (près de 150 films)

Fratres suggère, par sa richesse émotionnelle, une spiritualité profonde, marquée par une tension entre immobilité et mouvement, sérénité et intensité dramatique.

• Schumann : concerto pour violoncelle et orchestre en la mineur avec Marc Coppey en soliste:

Marc Coppey est l’invité de cette soirée pour interpréter l’illustre Concerto pour violoncelle en la mineur op. 129 de Robert Schumann, une pièce emblématique qui fait chanter le violoncelle comme nulle autre, une œuvre romantique, lyrique, puissante, dans laquelle le soliste met à nu tous les tourments du cœur.
Œuvre composée en 2 semaines en octobre 1850 (mais créée en 1860), le concerto se compose de trois mouvements enchaînés sans interruption, reflétant le souhait de Schumann d'éviter les applaudissements entre les sections : Pas trop vite - Lent - Très vif.

Ce concerto remarquable de pure facture romantique où le violoncelle est mis en vedette dès le début, touche les cœurs et les esprits des auditeurs par sa beauté intemporelle et son expressivité profonde.

"L’œuvre, d’une conception étrange, ne fait aucune concession à la virtuosité. Page poignante où tout est beau mais où rien ne brille: le soliste y chante avec un chagrin obstiné devant un orchestre aux couleurs sombres " Christian Wasselin

https://monsieur-onde.com/discotheque/video/5cf8e67a3aed60672d7d51c1/violoncelle/Concerto%20pour%20violoncelle

• Beethoven: Symphonie n°6 "Pastorale" en fa majeur Op.68

Aux couleurs sombres schumaniennes succède la Symphonie n°6 de Beethoven, en 5 mouvements, créée en 1808 et que lui-même intitula "Pastorale" . Elle n'imite ni ne décrit la nature, mais suggère par sa subtilité et sa puissance évocatrices le retentissement émotionnel de la nature sur l'âme humaine.

 Beethoven n'écrivait-il pas en 1808 « la Symphonie Pastorale n’est pas un tableau ; on y trouve exprimées en nuances particulières, les impressions que l’homme goûte à la campagne » 

Splendeur musicale fascinante a fortiori lorsque l’on sait que Beethoven souffrait déjà de surdité et que le monde qui l’entourait sombrait peu à peu dans le silence.

                          https://www.youtube.com/watch?v=FoQzMTeLH6I

Les interprètes :

L'Orchestre Dijon Bourgogne

L’Orchestre Dijon Bourgogne, sous la direction de son Chef Principal Joseph Bastian, poursuit une dynamique artistique tournée vers l’excellence dans l’exécution du répertoire symphonique et lyrique, de l’époque classique à nos jours. Ensemble associé à l’Opéra de Dijon, l’ODB est présent sur la scène et dans la fosse de l’Auditorium ainsi qu’en région où il assure une diffusion du répertoire symphonique et accompagne des productions audacieuses et des solistes de renom. Sa saison s’enrichit d’une importante activité de formation, de musique de chambre et de projets d’action culturelle à destination de tous les publics.

Joseph Bastian

Chef principal de l’Orchestre Dijon Bourgogne depuis la saison 22/23, Joseph Bastian explore un répertoire large, dont deux créations mondiales aux côtés de grandes œuvres symphoniques. Il est également Directeur Musical de l’Orchestre Symphonique de Munich depuis la saison 23/24 et Chef Principal de l’Orchestre des Jeunes d’Asie depuis 2022. Joseph Bastian est invité à diriger de nombreux orchestres en Europe, notamment dans les pays germanophones où il jouit d’une notoriété particulière. 

Marc Coppey

Soliste internationalement reconnu pour ses interprétations exceptionnelles et la vaste exploration de la musique de chambre avec certains des meilleurs musiciens d’aujourd’hui, Marc Coppey est considéré comme l’un des meilleurs violoncellistes au monde et sa réputation de chef d’orchestre ne cesse de grandir sur les podiums internationaux.

Protégé de Yehudi Menuhin et de Mstislav Rostropovitch, Marc Coppey a remporté à 18 ans le 1er Prix et le Prix de la meilleure interprétation de Bach au prestigieux concours Bach de Leipzig en 1988.
Peu après, il a fait ses débuts à Paris et à Moscou en collaboration avec Yehudi Menuhin et Victoria Postnikova avant de se produire au Festival d’Evian sur invitation personnelle de Mstislav Rostropovitch.

Sa profonde curiosité musicale en fait le dédicataire de nombreuses créations. lI partage la scène avec des partenaires musiciens comme Nelson Goerner, Stephen Kovacevich, Maria-João Pires ...et Frédéric Lagarde. 

Passionné par la transmission aux futures générations, Marc Coppey enseigne au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et il est régulièrement invité à donner des masterclasses à travers l’Europe, l’Asie et l’Amérique du Nord et du Sud.
Depuis octobre 2020, il est le directeur artistique de l’Académie Saline Royale d’Arc-et-Senans, centre d’enseignement de la musique nouvelle à la pointe de la technologie en France.

Marc Coppey joue sur un violoncelle de Matteo Gofriller (Venise, 1711), connu sous le nom de « Van Wilgenburg ».

Dimanche 6 avril 2025

11h Messe de Carl Otto Nicolaï (1810-1849) par l’Ensemble Orchestral de Dijon et la chorale "A cœur Joie" dirigés par Flavien Boy

• Carl Otto Nicolaï Messe en ré majeur (1832)

En dehors de son opéra « Les commères de Windsor » inspiré de Shakespeare et nourri d’influence italienne, Nicolaï, compositeur allemand, est l’auteur d’œuvres intéressantes pour chœurs : psaumes, pater noster…

Cette messe en ré est composée en 1832 par le jeune Nicolaï de 22 ans à l’occasion d’une commande pour la cathédrale de Poznan.

L’ampleur de la partition pour orchestre chœur mixte 4 solistes, la variété de ses différentes cellules (recueillement du kyrie, majesté des trompettes du gloria, lyrisme du benedictus…), sa conformité aux canons de la musique d’église de l’époque, son écriture bien adaptée à la voix en ont fait un grand « classique » des services religieux.

• Patrice Bréfort :Trois motets, une création originale et contemporaine 

Professeur d’écriture musicale au Conservatoire à Rayonnement Régional de Dijon, Patrice Bréfort est également bassoniste dans l’Ensemble Orchestral de Dijon .

L'Ensemble "A cœur joie" dirigé par Flavien Boy

Ce sont 110 choristes, qui viennent des chorales A Cœur Joie de Bourgogne – Franche-Comté, de Mâcon à Belfort en passant par Auxerre et Dijon accompagnés par 35 musiciens de l’EOD qui  travaillent ensemble depuis décembre 2024. 

14h30 (Dimanche)    3ème concert " inattendu "

                  « Variations Hispaniques » 

La danseuse et chorégraphe Karine Herrou Gonzales envoûte les salles du monde entier depuis des années. Le duo nouvellement créé qu’elle forme avec le pianiste Frédéric Lagarde propose un spectacle sur des musiques de Piazzolla, Ravel, Bernstein, Albeniz. 
 

Karine Herrou Gonzales, Chorégraphe, danseuse, directrice artistique de la Compagnie "La mesure sorcière"

Une artiste aux multiples visages :Après une formation en solfège, piano, danse classique et une solide formation en littérature espagnole et lettres classiques (Hypokhâgne, Khâgne, professeur certifié d’Espagnol), elle se tourne vers le flamenco, se forme à Séville, Madrid, Jerez de la Frontera.

Elle intègre la compagnie madrilène d’Antonio Reyes, se produit en France et à l’étranger (Angleterre, Allemagne, USA, Canada). Elle est invitée à danser dans plusieurs films et spectacles de Tony Gatlif . Elle se produit dans des lieux prestigieux (Olympia, salle Pleyel, Philharmonie, Chatelet, salle Gaveau). Elle a travaillé avec  des artistes renommés (François René Duchâble, Didier Lockwood, Biréli Lagrène...) 

En 2023, Karine Herrou Gonzalez interprète  "A solas" une pièce chorégraphique en solo  où elle aborde les thèmes de la femme, de la danseuse et du temps.

 En 2025, elle présente sa nouvelle création « Sol » avec Claude Terranova, pianiste de jazz qui a longtemps travaillé à l’Opéra de Paris.

Le dimanche 6 avril 2025, elle sera l'une des vedettes des concerts " inattendus"

Frédéric Lagarde

Lui aussi, vous le connaissez bien : Pianiste (lauréat du CNSM de Paris ainsi que de nombreux concours internationaux), il se produit comme soliste ou chambriste au Théâtre des Champs-Elysées à Paris, au Carnegie Hall à Ney York, à l'Opéra de Tokyo, au Queen Elisabeth Hall de Londres, au Musikverein de Vienne...Il est également invité des festivals français : « Folle Journée » à Nantes et en Région, « Pablo Casals » à Prades, Radio-France à Montpellier...Il partage la scène avec des partenaires musiciens tels que Jean-Guihen Queyras, Michel Lethiec, David Walter, Marie Bereau, Marc Coppey

Il enseigne dans le cadre de Masterclasses en France, République Tchèque, Hongrie, Malaisie, Brésil, Canada...Il est professeur de musique de chambre à l'ESM-Bourgogne Franche-Comté et coordinateur des groupes participant aux "Folies d'Automne".   Après les Folies d'automne 2023, il a ouvert celles de2024 par un moment pianistique inoubliable autour de la valse ( Weber- Chopin - Liszt -  Ravel ...)

Frédéric Lagarde est  directeur de plusieurs festivals ( Classicaval à Val d'Isère - « Musiques Ad Lib » en Finistère, « Les Harmonies » en Morbihan, La Hague en Musiques,  Rencontres Musicales de Haute-Provence…). 

 Professeur d’histoire de la musique et d’analyse musicale, il est également conférencier.

Pour ce 3ème concert "inattendu ""variations hispaniques" avec Karine Herrou Gonzalez, Frédéric  nous proposera un programme riche et évocateur autour de la danse et du flamenco sur des musiques de Piazzolla, Ravel, Bernstein, Albeniz  … 

 Frédéric Lagarde dédicacera ses disques après le concert

16h30 (Dimanche) Concert symphonique par l’Ensemble Orchestral de Dijon sous la direction de Flavien Boy avec Eve-Melody Salom, piano

• Beethoven 

Concerto pour piano et orchestre n°3  Op.37 en do mineur (1803)

Ecrit entre 1800 et 1802, le concerto n°3, dans la tonalité assez sombre de do mineur, est crée en 1803 à Vienne avec Beethoven au piano. Dans la quinzaine d’années qui sépare les très mozartiens concertos 1 et 2 du 5^ème « L’empereur », il tient une place charnière  dans l’écriture et la nature même des concertos beethovéniens.

Comme Mozart, Beethoven conserve la forme classique du concerto en 3 mouvements vif-lent-vif  et s’épanche avec une ferveur profonde dans le « largo ».

Cependant l’œuvre montre une vigueur et une ampleur nouvelles : la virtuosité pianistique participe de la cohésion dramatique de l’œuvre et la mélodie adopte un phrasé plus ample, plus éloquent, soutenu avec vigueur par un orchestre plus dense.

Un véritable dialogue d’égal à égal s’instaure entre le piano et l’orchestre lors de vastes développements dès le 1^er mouvement « allegro » et d’échanges plus vifs dans le « rondo » final.

Dans ce 3^ème concerto, par l’émulation entre l’orchestre et l’instrument, et plus encore par le caractère personnel et lyrique de son écriture, Beethoven ouvre, dès avant «  l’Empereur », la voie au concerto romantique.

• Mozart :

 Symphonie n°41 « Jupiter » en ut majeur KV 551 (1788)

Mozart aurait composé sa 1^ère symphonie à 8 ans…les 3 dernières furent écrites à Vienne entre juin et août 1788. La « Jupiter », ainsi nommée par un imprésario allemand et dont on ne sait si elle fut représentée du vivant du compositeur, fut écrite dans l’urgence financière et la douleur de la perte de sa fille Thérèse. Son intitulé « Jupiter » ignoré de Mozart, reflète bien la majesté de l’œuvre.

Symphonie longue pour le 18^ème siècle, c’est une œuvre essentielle, classique, mais novatrice par ses « trouvailles » (telle l’utilisation d’un 3^ème thème dans le 1^er mouvement), son ampleur et son intensité expressive.

Elle comporte 4 mouvements : L’allegro vivace, dynamique, imposant, surprenant, riche de contrastes de timbres, de rythme. Dans l’andante cantabile, moment de sérénité au lyrisme proche d’un aria d’opéra (Les « noces de Figaro » ne sont pas loin -1786). Le menuet classique sans trop de légèreté, ouvre la voie au 4^ème mouvement molto allegro, fugue complexe, brillante, triomphante, d’où émergent de gracieuses mélodies.

Avec cette dernière symphonie qui, déjà, fait entendre Beethoven…? Mozart, trois ans avant sa mort, signe l’accomplissement de son art symphonique. 

Eve - Melody Salom, piano

Elle aussi...une magnifique musicienne habituée des Folies : 

Eve-Melody commence ses études musicales et de danse au Conservatoire de Dijon avant d’intégrer en 2015 le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris en piano dans la classe de Denis Pascal. Elle obtient en 2020 son diplôme de Master. Elle a également étudié auprès de Marie-Josèphe Jude, d' Anne Queffélec.

Passionnée de musique de chambre, elle rejoint au CNSMDP la classe

de Claire Désert en 2019 ainsi que la même année la classe d'alto où elle termine ses études en Master dans la classe de Jean Sulem.

Eve-Melody se produit en soliste, avec orchestre ou en diverses formations de musique de chambre.

Elle partage régulièrement sa passion pour la musique lors de festivals tels que Les Raveliades, Bélaye, Fontaine-Lès-Dijon, Sceaux, Nohant. Soliste confirmée, Eve-Melody est aussi une chambriste passionnée au piano et à l'alto, particulièrement attentive aux expériences musicales partagées au sein d'un groupe.

Eve-Melody a été sélectionnée en 2018 pour interpréter, au Ministère de la Culture, des œuvres de Claude Debussy à l'occasion du centenaire de sa mort.

Le duo Calista qu'elle forme avec le violoniste Nathan Mierdl, a été invité dans l'émission "Jeunes Interprètes" en direct sur France Musique la même année: extrait  https://www.dailymotion.com/video/x6xxo9a

En 2019, elle reçoit le Prix Chantal Jacquet décerné à un élève méritant du cursus Master of Piano. Elle remporte en 2020 le concours de piano de la Yamaha Music Foundation of Europe.

Depuis la rentrée 2023, elle est académicienne à l’Orchestre Philharmonique de Radio France. 

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Brochure annonçant les Folies https://www.calameo.com/read/005021514afe46e47eb72 Conception ville de Fontaine-lès-Dijon

En écoutant  ICI Bourgogne, notre  partenaire, vous pourrez gagner des invitations gratuites pour le concert du samedi 5 avril 2025 à 20h

ICI Bourgogne                Dijon/Chenove   98,3

Retour sur le spectacle "Les Toiles musicales, hommage à Jean Renaut"

Le jaillissement d'une rencontre "du plus haut niveau" avec Jean Renaut, cet artiste peintre au talent d'une telle richesse dans la variété, la puissance créatrice, qu'il est difficile de l'enfermer dans quelque qualificatif réducteur. Cette richesse, qu'elle s'exprime dans ses aquarelles ou ses puissantes peintures, Bertrand Coynault l'a bien comprise, ressentie; il en a fait, par une sélection judicieuse, un montage visuel fluide et signifiant.

Bertrand Coynault, l'artiste, le pianiste, a su tisser le lien jusqu'à le fondre entre ces œuvres et les pièces musicales par lui choisies...

Fusion de la force intérieure, mystique de la " Visitation" et de la sonate Op.110 de Beethoven d'une brulante intériorité. Le pianiste évoque lui-même le " religieux" et la "transcendance".

Chopin fut convoqué avec autant de justesse et d'intuition pour nous offrir une totale osmose artistique, que ce soit lors du "Jugement de Salomon" ou lors de moments plus fluides avec la "Marine au parasol". Debussy, lui, suggéra une atmosphère plus intime avec "Neige abstraite "...

Très étudié, le montage final sur la Valse de Ravel, après un flou "en

attente" nous entraina dans un étrange et inquiétant tourbillon frénétique.

Merci à Bertrand Coynault qui, avec un programme techniquement et pianistiquement très exigeant, nous a, par son montage vidéo et ses interprétations suggestives, fait pénétrer dans cet univers artistique  à la fois "double" et "unique"

Suivit, réalisé par Olivier Renaut, un excellent montage vidéo présentant les "Musicales en Folie" d'avril.

                                                                              BG

Après le concert du trio" Les Prénoms", dont vous trouverez commentaire et photos en fin de blog, voici un spectacle qui va vous offrir une rencontre entre peinture et musique:

                  "Les toiles Musicales, hommage à Jean Renaut"

Un récital du pianiste Bertrand Coynault :

Baigné dans la musique classique depuis son plus jeune âge, Bertrand Coynault remporte à treize ans le concours Steinway & Song. 

Ce sont sans nul doute ses rencontres avec les concertistes Marie Josèphe Jude et Elena  Varvarova, disciple de Neuhaus, qui vont le pousser à se lancer dans une carrière de soliste.

Formé par l'école russe, il se fait remarquer par ses programmes audacieux et son lyrisme naturel.

Soucieux d'apporter une vision totale de l'art au public, il crée en 2016 son spectacle Les Toiles Musicales, véritable voyage aux confins de l'art où dialoguent musique et peinture ...le 19 janvier 2023, nous avions déjà découvert et apprécié Bertrand Coynault dans son spectacle intitulé « Alfred Manessier, peindre la lumière ».

                                            Dialogue entre musique et peinture

          "Les Toiles Musicales, hommage à Jean Renaut"

Le pianiste Bertrand Coynault propose un voyage artistique unique, où musique et peinture se rencontrent et se répondent. Son spectacle est un hommage au peintre-poète bourguignon Jean Renaut (1905-1979), père de notre président, dont il explore l'univers pictural à travers des compositions musicales de Beethoven (Sonate n°31 Op.110), Chopin (Barcarolle - Scherzo n°3), Debussy (extraits des Préludes) et Ravel (La valse)

                 Un écrin de notes au service de la peinture

Bertrand Coynault ne se contente pas d'interpréter des pièces de piano. Il crée un véritable dialogue entre les œuvres de Jean Renaut et les compositions musicales choisies. Les tableaux du peintre, projetés sur scène, prennent une nouvelle dimension grâce à la musique, qui en souligne les couleurs, les formes et les émotions.

                            Une invitation à la rêverie
Ce spectacle est une invitation à la rêverie et à la découverte. Il permet de plonger dans l'univers de ce peintre poétique, qui a su capter la lumière et les paysages de sa région.

La musique de Beethoven, Chopin, Debussy et Ravel, quant à elle, apporte une dimension émotionnelle à cette expérience artistique.

                                   Pour tous les publics
Ce spectacle s'adresse à tous les publics, qu'ils soient amateurs de musique, de peinture ou simplement curieux de découvrir de nouvelles formes d'expression artistique. 

Belle occasion de passer une soirée hors du temps, en laissant libre cours à son imagination et à ses émotions.

 

Le peintre-poète bourguignon Jean Renaut (1905-1979)

Jean Renaut Renaut naît à Dijon en 1905 dans un milieu favorable à la

pratique artistique. Certes, son père est médecin, mais son grand-père du côté maternel Jean-Baptiste Lévêque est directeur du Conservatoire de Dijon vers 1920. Bercé dès son enfance par la musique, littéraire par ses études universitaires, jean Renaut montre des dons précoces pour le dessin... et ses caricatures très ressemblantes des professeurs du lycée Carnot lui valent quelques heures de colle...!

Après des études de piano, après la tentation de l'écriture (il produira des poèmes durant toute son existence), il s'oriente définitivement vers la peinture dont il fait sa profession. Jean Renaut est l'un des artistes les plus représentatifs parmi les peintres bourguignons du 20ème siècle.

Très sensible à la nature , il commence par des aquarelles délicates, claires pour traduire l'émotion qu'il ressent devant un paysage et où, pour certaines, l'élément aquatique offre une présence silencieuse, immobile

...avant de se consacrer après guerre progressivement à la peinture à l'huile , d'une tonalité assez sombre: "Je trouve que c'est plus beau...C'est dans la peinture sombre, dit-il, qu'il reste un mystère qui est, peut-être, celui de la création justement et non du "tape-à-l'œil ...

"

Après 1970, son style est marqué par une recherche de couleurs plus vives: 

Ses sources d'inspiration sont d'abord sa famille, puis des personnages féminins, des groupes d'étudiants, des couples d'amoureux, des musiciens, des paysages. Ses tableaux représentent rarement le mouvement.

                          Il est le "peintre de l'intimité"

Quasi-constante est, chez les personnages peints par Jean Renaut, une particularité: leurs yeux sont ramenés à n'être que des fentes étroites par où semble filtrer un intense regard.

Une autre des caractéristiques des tableaux peints à l'huile est leur épaisseur: il ne peignait presque jamais sur un support vierge; il avait toujours besoin d'une ou plusieurs couches de couleurs organisées selon une harmonie soigneusement pensée, avant d'en venir au sujet définitif.

Son style va évoluer pour s'éloigner du figuratif et côtoyer l'abstraction, où lignes et plages colorées se cristallisent en figures : 

« Au moment où on établit des formes harmonieuses, avec des couleurs harmonieuses, dans un certain rythme, il commence à se produire un certain effet figuratif et cet effet figuratif vous conduit malgré vous, la plupart du temps vers une idée, une des idées, de nombreuses idées qu'on peut avoir en tête, qui vous est chère... Au moment où je vois apparaître la forme qui m'est chère, je la complète et souvent je rectifie, et c'est là que je commence à construire la chose purement figurative. Elle vient souvent sur des projections de couleurs et de lignes» 

                                                                          Jean Renaut

"Jean Renaut, lui-même, dans ses huiles, sort du commun. Il pose souvent la couleur en touches ou petits aplats, tantôt comme une trame de

tapisserie, tantôt comme des fragments de vitraux. La couleur fait le tableau. On ne voit qu’elle (on oublie les traits noirs qui surlignent le dessin). La couleur c’est de la lumière. Elle exprime particulièrement bien la musique, sujet de plusieurs de ses peintures. « Les musiciens jaunes » ne montrent pas vraiment des musiciens mais les merveilleux sons éclatants qu’ils diffusent "    © 2025 Doudon Le Blog

Jean Renaut n'était pas enclin aux "mondanités"; il fallait le convaincre d'exposer. C'est en 1956 qu'une grande exposition au Cellier de Clervaux le propulsa sur le devant de la scène picturale du moment :ce fut une évidente reconnaissance. Il se lia avec beaucoup de peintres bourguignons ( André Claudot, Auguste Drouot, Lucien Martinet, André Patte, Serge Etiévant)  et participa à de grandes expositions en Bourgogne, à Paris et aussi en Europe.

Il est dommage qu'actuellement, les nombreux peintres qui constituent le patrimoine bourguignon du 20ème siècle ne trouvent pas dans leur région une place digne de leur talent.

A l'occasion des 120 ans de sa naissance et pour découvrir son univers , vous pourrez visiter une exposition rétrospective de ses œuvres  (du 14 au 30 mars de 14h30 à 18h) à la Galerie La Source 11, rue Saint- Bernard à Fontaine-lès-Dijon.

Le concert des "Toiles musicales" sera suivi par une courte présentation vidéo des Folies d’avril

" Du classique à l'inattendu "

    4 - 5 - 6 avril 2025

        Des folies un peu plus folles que d‘ordinaire 

Vendredi 4 avril 

• 17h30 Inauguration avec moments musicaux par le trio Noctua (gratuit)
• 20h Concert symphonique par l’Ensemble Orchestral de Dijon dirigé par Flavien Boy avec en soliste Gaspard Dehaene au piano :

 Mozart :Ouverture des Noces de Figaro et Concerto pour piano et orchestre n° 23  /  Prokofiev :Symphonie classique n° 1 en ré majeur  

Samedi 5 avril

• 14h30 "Set hip hop klassic"Clara Adam, piano / Carlos Marko,violon
• 16h en salle 1 « Clarinescape » spectacle « tous publics » par l’École associative de Théâtre et de Musique de l’ACF.
• 16h30 : Piano Classique/Jazz par Franck Avitabile
• 20h : Concert symphonique par l’Orchestre Dijon Bourgogne dirigé par Joseph Bastian avec en soliste Marc Coppey au violoncelle :

Pärt: Fratres / Schumann : Concerto pour violoncelle en la mineur / Beethoven : Symphonie n° 6 pastorale en fa majeur.

Dimanche 6 avril

• 11h   Messe n° 1 de Otto Nicolaï par l’Ensemble Orchestral de Dijon dirigé par Flavien Boy avec le pôle Bourgogne-Franche-Comté de l’Ensemble À Cœur Joie.
• 14h30 «Variations Hispaniques» par Karine Herrou Gonzales, danseuse et Frédéric Lagarde, piano.
• 16h30 : Concert symphonique par l’Ensemble Orchestral de Dijon dirigé par Flavien Boy avec en soliste Eve-Melody Salom au piano : 

Beethoven : concerto pour piano et orchestre n° 3  / ​​​​​​​​​​​​​​Mozart : Symphonie n° 41 Jupiter en ut majeur KV 551 

Réservations :

 Billetterie au CAPJ rue des Carrois  Fontaine-lès-Dijon :

• Samedis 15- 22 - 29 mars : 10h30 - 16h30 non-stop
• Mercredis 19 et 26 mars : 15h - 18h

Le trio piano, violon, violoncelle "Les Prénoms" s'est produit jeudi 13 février dans le cadre des "Musicales de Fontaine"

Marion André, piano

Pierre Charles, violoncelle

Pierre-Yves Denis, violon  🎻 de 1727  fabriqué par Joannes Florenus Guidantus à Bologne.

Dès le matin, nos trois artistes ont su captiver deux cents jeunes enfants (de la grande section de maternelle au CE2) des écoles fontainoises en sollicitant l’imagination de ce jeune public à l’écoute d’une Doumka d’Antonín Dvořák, puis en présentant les petits secrets de leurs instruments.

Mais au-delà de la pédagogie « classique », c’est une véritable talent

d’animation qui s’est dévoilé lorsque le violoncelliste du groupe, abandonnant son instrument, a transmis à ces enfants une manière bien particulière d’écouter le début du premier trio de Brahms en l’accompagnant de mouvements du corps parfois silencieux (marcher sur place, écarter les bras, tourner sur place, etc.), mais aussi bien bruyants (taper du pied au sol, battre des mains, etc. ), le tout en parfaite synchronisation avec la musique jouée par ses deux comparses. Cette initiation à ce que nos amis anglo-saxons appellent la « body percussion » a véritablement créé l’enthousiasme de tous les jeunes participants et de leurs accompagnateurs.

Le concert du soir était consacré à trois compositeurs: romantique (Brahms) et post romantiques (Dvořák et Rachmaninov). Le trio élégiaque de Rachmaninov donnait le ton et, sous la lenteur lugubre de l’élégie, les grands élans pleins d’émotion se développaient progressivement. Le romantisme était à son sommet dans le trio n°1 de Brahms, mais nos instrumentistes, évitant les excès de « pathos », ont particulièrement bien su dégager ces mélodies lumineuses propres à Brahms. Enfin, dans le célèbre trio Dumky de Dvořák, la complicité des trois musiciens était flagrante dans cette série de six mouvements où la difficulté technique est amplifiée par des accélérations et des ralentissements incessants, pour le plus grand plaisir du public fontainois. 

                                                                                   GA

Jeudi 13 février   20h   CAPJ

Musique de chambre romantique avec le trio "Les Prénoms"

Marion André, piano

Marion André est pianiste, organiste et cheffe d’orchestre française. Après avoir étudié aux Conservatoires National de Région de Paris et de St Maur en piano, orgue, violon, improvisation et écriture, elle se perfectionne à la Royal Academy of Music de Londres (où elle rencontre Pierre-Yves Denis), à l'université Sorbonne-Paris IV ainsi qu'au Conservatoire Royal de Musique de Bruxelles, où elle obtient plusieurs Masters.

• Pierre-Yves Denis, violon

Pierre-Yves Denis a étudié à Genève et à la Royal Academy of Music de Londres Londres. Il a mené une carrière de musicien d’orchestre en intégrant l’orchestre "Les Siècles", ce qui l'a mené à la Philharmonie de
Paris, à l'opéra Garnier et Bastille, la Philharmonie de Berlin... ll a également joué avec l’Orchestre de la Suisse Romande, l’Orchestre de Chambre de Genève, l’Orchestre de Chambre de Paris...

• Pierre Charles, violoncelle

Après des études à Boulogne-Billancourt, Lisbonne, au
Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon, Il découvre la pratique d'instruments d'époque au festival de Saintes et se perfectionne en violoncelle baroque avec David Simpson au Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris. Il joue au sein de plusieurs ensembles comme l’orchestre "Les Siècles" et "les Musiciens du Louvre".

Il rejoint en 2023 Marion André et Pierre-Yves Denis dans un projet de musique de chambre. Ils fondent alors le trio « Les Prénoms »

Tous trois, aussi à l’aise avec les esthétiques baroque, classique ou romantique, vous proposent  un programme autour des trois grands trios romantiques de Brahms, Dvorak et Rachmaninov.

Johannes Brahms (1833- 1897 )

Trio pour piano et cordes n°1 op.8  si majeur  1854 - 1891

- Ecrit dans l’hiver 1853-1854 à Düsseldorf alors que son ami Schumann sombre dans la folie, Brahms y jette toute la fièvre de ses 20 ans et le fait jouer en 1855 avec succès à New York.

- 38 ans plus tard…(un des plus grands « retours » de l’histoire de la musique ?), Brahms reprend l’œuvre pour, écrit-il « juste lui donner un coup de peigne, lui démêler les cheveux »…Il en réécrit des passages entiers, en modifie certains thèmes…

- Cette œuvre « recoiffée » est l’illustration parfaite du perfectionnisme parfois paralysant de Brahms, mais surtout, elle est un face à face entre la pulsion de jeunesse et la maturité avancée de l’homme : les contrastes, les lignes mélodiques, expressives de fraîcheur, de simplicité, mais aussi de profonde nostalgie, ne peuvent laisser insensible.

- Ce trio comporte 4 mouvements :

On y remarque une alternance systématique de tonalité majeure – mineure, et de mesures binaires - ternaires.

1. Allegro con brio si majeur ; très développé avec ses vastes thèmes houleux, il déborde de poésie, présente dès l‘entrée du piano soutenu par le violoncelle.
2. Scherzo allegro molto – meno molto  si mineur : le rythme obstiné, haletant (allegro molto) alterne avec le chant d’une intense expressivité. (meno molto).
3. Adagio si majeur : le plus modifié par le compositeur, d’une simplicité, d’une intériorité poignantes, presque élégiaques, c’est le chant de la maturité mélancolique de Brahms.
4. Allegro si mineur : on y retrouve une vitalité fiévreuse et toujours mélodique.

                                                                                                                      BG

Antonín Dvořák   1841 - 1904

    Trio Dumky (1891)

Une des œuvres les plus connues du compositeur, le trio Dumky, du nom des chansons populaires slaves (Dumkas), généralement interprétées par des rhapsodes itinérants aveugles s'accompagnant eux-mêmes à la bandoura (un luth à douze cordes), est une suite de 6 danses composée en 1891 :

. 1 - Après une introduction très intense et lente au violoncelle, le trio entre dans la danse avec un allegro vivace. Le discours se poursuit, alternant épisodes tendres et rythmés.

2 - Introspectif et rêveur, ce mouvement met en avant des mélodies lyriques et nous plonge dans une atmosphère contemplative. 

3 - Coloré de motifs folkloriques, ce mouvement est un retour vers une danse rythmique, animée et joyeuse. 

4 - Dans ce mouvement lent, un sentiment de nostalgie s’installe, nourri par un dialogue profond entre les instruments où le thème principal, semblable à une marche, revient plusieurs fois. 

5 - Ce mouvement dynamique, le plus vivant de la suite, évoque des éléments dansants et des dialogues percutants. 

6 - Après un épisode lent, l’allegro final, construit sur deux thèmes contrastés, fusionne toutes les émotions des mouvements précédents et clôture cette suite avec brio  sur une note joyeuse et festive. 

 Comme l’a lui-même noté Dvořák, « mon trio Dumky est très difficile à jouer », tout particulièrement pour le violoncelle dont le rôle est essentiel lors de l’exposition des thèmes de « Dumka ».

 D'après  Estelle DATTIN / Camille CONDOU / Raphaël BOUDROIT...étudiants à l'ESM                 Folies d'automne                            23 novembre 2024

23 janvier 2025

             Le quatuor Ludwig

                                Un travail d’orfèvres inspirés…

Un grand merci au magnifique quatuor Ludwig qui, après avoir ouvert la soirée avec cette surprenante, erratique et très « moderne » composition de Germaine Tailleferre, a affronté le diptyque de quatuors – Debussy – Ravel.

Outre quelques séquences plus rythmées par d’espiègles « pizzicati », on retrouve dans l’interprétation personnelle et créative des interprètes, les sonorités inattendues, les esquisses « vaporeuses » du dessin musical et la fluidité propres à Debussy…entre ciel et mer… 

Ravel utilise la richesse et le caractère propre de chaque instrument pour en faire un acteur de la dramaturgie de l’œuvre. Le chant se fait lyrique; la ligne musicale ample, les mélodies expressives se fondent ou s’opposent aux rythmes vigoureux appuyés par de séduisants pizzicati.

Violons, alto, violoncelle : chaque interprète a fait preuve de qualités virtuoses et musicales exceptionnelles dans l’utilisation de son instrument…des pizzicati percutants à une très belle technique d’archet pour des sonorités inoubliables.

La complicité du quatuor était palpable pour un public, venu nombreux, sensible à cette profonde musicalité.

                                                                                            BG

Prochainement

             Jeudi 13 mars   20h   CAPJ

"Les Toiles Musicales, hommage à Jean Renaut"

 

 

Ce spectacle mis en scène et interprété par le pianiste Bertrand Coynault, nous fera voyager aux confins de l'art où dialoguent  musique et  peinture ...

 

 Un récital de piano (Beethoven, Chopin, Debussy, Ravel) augmenté d’une partie vidéo vous permettra de pénétrer dans l'intimité des tableaux de Jean Renaut, le père de notre Président.

 

Vous pourrez visiter une exposition rétrospective de ses œuvres  (du 14 au 30 mars) à la Galerie La Source 11, rue Saint- Bernard à Fontaine-lès-Dijon.

 

Le concert  sera suivi par une courte présentation des Folies d’avril " Du classique à l'inattendu "

                     4 - 5 - 6 avril 2025

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Jeudi 23 janvier 2025              20h

Centre d'Animation Pierre Jacques                       

Fontaine-lès-Dijon

Soirée " Quatuor "

La Scène Fontainoise, en partenariat avec la ville de Fontaine-lès-Dijon, vous propose un voyage à travers la musique de chambre française de la fin du 19^ème au début du 20^ème siècle avec le « Quatuor Ludwig » né à Dijon qui fête cette année son 40ème anniversaire.

Les membres fondateurs du Quatuor Ludwig ont été faits Chevaliers dans l’Ordre des Arts et des Lettres dont Anne Copéry qui a étudié au Conservatoire de Dijon de 1971 à 1980 et a obtenu sa médaille d'or de violoncelle, avant d'intégrer le CNSM de Paris.

Ce quatuor est l’un des meilleurs de sa génération : Il se compose de Violaine Despeyroux (alto), Anne Copéry (violoncelle), Sébastien Surel (premier violon), Manuel Doutrelant (second violon) qui ont en commun cet amour de la musique de chambre qu’ils défendent avec passion. 

                                              ©Amandine Lauriol

L'ensemble est un habitué des  "Musicales de Fontaine " qui l'ont déjà accueilli en janvier 2020 et janvier 2022.

•  Le concert commence avec le quatuor de Germaine Tailleferre  (1919) : une œuvre en 3 mouvements, séduisante et pleine

  

  d’esprit qui s’inscrit dans l’effervescence culturelle du début des Années folles.

   

Germaine Tailleferre (1892 - 1983) est principalement connue comme membre du groupe des Six crée vers 1916.

Entre 1920 et 1930, elle rencontre fréquemment Maurice Ravel qui lui donne avis et conseils tant en matière d’écriture que d’orchestration. 

• Ensuite, le quatuor en sol mineur de Debussy (1893):

Il est souvent considéré comme l'un des chefs-d'œuvre du genre et a influencé de nombreux compositeurs.

En 1892, en même temps qu'il écrit son 1er poème symphonique "Prélude à l'après-midi d'un faune" inspiré par un poème de Mallarmé, il compose son quatuor à cordes d'une inspiration large et poignante; puis il se met à l'élaboration de l'opéra "Pelléas et Mélisande" qui devait l'occuper une dizaine d'année.

C'est l'une des rares œuvres pour laquelle l'auteur utilise la forme très " classique" du quatuor qui comporte quatre mouvements : Animé et très décidé / Assez vif et bien rythmé / Andantino doucement expressif /Très modéré puis Très mouvementé et avec passion. Il présente d’emblée un thème cyclique qui sera réutilisé sous diverses formes dans les quatre parties du quatuor, ce qui lui assure son unité. 

• Le quatuor en fa majeur de Ravel (1903) termine le concert.

C’est une œuvre emblématique de la musique de chambre du 20ème siècle, alliant subtilité harmonique et virtuosité technique. 

 Ravel fut, avec Debussy et Fauré, l'artiste favori des connaisseurs, mais aussi le compositeur le plus populaire des musiciens français de sa génération - Qui ne peut fredonner son célèbre "Boléro" !

Ravel est souvent associé à Claude Debussy, mêmes audaces harmoniques, même recherche de sonorités fines. 

1902, Ravel à 27 ans. Son professeur, Gabriel Fauré, demande à quatre de ses élèves de composer ensemble un quatuor, en hommage au "Quatuor de Debussy" de 1893. Ravel est le seul qui pourra mener l'œuvre à son terme.

Debussy se montre très enthousiaste au sujet de l'œuvre de Ravel, parvenant même à dissuader l'auteur indécis de modifier son final « Au nom des dieux de la musique, et au mien, ne touchez à rien de ce que vous avez écrit de votre Quatuor » lui écrit-il.

Il se compose de quatre mouvements contrastés (Allegro moderato - Assez vif très rythmé - Très lent -Vif et agité)

" 2025: 150^e anniversaire de la naissance de Ravel "

Tarifs : 

Plein :17€ - réduit :11€ - Carte culture :5,5€ - Gratuit pour les moins de 18 ans.

Renseignements : 06 01 96 12 47

                   

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En écoutant France Bleu Bourgogne, notre  partenaire, vous pourrez gagner des invitations gratuites pour le concert du 23 janvier 2025.

 

 France Bleu Bourgogne                Dijon/Chenove   98,3

 

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 Le Quatuor Ludwig, avec son expérience et son engagement envers la musique de chambre, promet une interprétation exceptionnelle. C'est une opportunité à ne pas manquer pour les amateurs de musique classique !

                                ©Amandine Lauriol

Olivier Renaut

  et toute l'équipe de la Scène Fontainoise

 vous remercient de les avoir suivis fidèlement pendant toute cette année 2024 où vous avez pu assister à des concerts de qualité et des festivals exceptionnels

et vous présentent leurs meilleurs vœux pour une belle année musicale 2025.

Retour sur le dernier concert de l'année 2024...

Avant les fêtes de fin d'année, la Scène Fontainoise avait concocté un festin de choix, avec un programme original.

L'Ensemble Orchestral de Dijon, son chef exigeant et charismatique Flavien Boy, ses musiciens aux qualités techniques et musicales éprouvées, commencèrent ce concert avec "Coriolan". Dans cette ouverture de Beethoven, l'EOD exprima subtilement le côté à la fois tragique, sombre, sensible et émouvant.

Puis ce fut un bonheur d'accueillir dans le concerto n°1 de Ludwig August Lebrun (1752-1790) un HAUTBOIS...rare en nos murs...et un  de ses plus brillants interprètes  Johannes Grosso. Chacun fut impressionné par sa parfaite maîtrise technique, la subtilité de ses sonorités ciselées et chaleureuses, de ses nuances expressives, dans cette œuvre très "classique" empreinte d'une joyeuse nostalgie.

La 4ème et dernière symphonie de Brahms...Celui-ci s'inquiétait qu'elle fût " impénétrable !"

En effet...tant de mélodies interrompues, de heurts, de contrastes...une telle richesse dans les sonorités, les rythmes, l'orchestration, l'instrumentation...tant de sentiments qui vous " bousculent "...depuis les sanglots nostalgiques d'entrée aux cordes, prêts à vous alanguir...jusqu'à cette fin d'une surprenante violence !

En effet, une gageure pour l'orchestre et son chef, et un moment fort pour celui qui la reçoit. 

                                                                                                             BG

     Vos concerts en

  Jeudi 23 janvier 2025

                      20h

Centre d'Animation Pierre Jacques

            Fontaine-lès-Dijon

    Soirée " Quatuor "

Dérivé de diverses combinaisons de l'époque baroque (avec ou non basse continue), le quatuor à cordes fait partie des premières pierres du style "classique", avant de vivre toutes les évolutions du langage musical.

Cette formation, 2 violons, 1 alto, un violoncelle, se constitue vers le milieu du 18ème siècle et devient rapidement l'effectif de chambre préféré  (Boccherini, Haydn, Mozart... )

Emergeant parallèlement à la symphonie classique, il adopte comme elle, une construction en 4 mouvements : allegro - mouvement lent - menuet - final rapide....mouvements pouvant être inversés ou modifiés.

Si le 1er violon se voit parfois doté au 19ème siècle d'une partie plus virtuose, de façon générale, le quatuor vise à l'égale importance des instruments, ce qui en fait la difficulté d'écriture et d'exécution.

Les interprètes:

Le Quatuor Ludwig, né à Dijon, fêtera son 40ème anniversaire en 2025. Il est reconnu comme l’un des meilleurs quatuors de sa génération grâce à sa palette sonore infiniment poétique et sa connaissance approfondie du répertoire. Primé à de nombreux concours internationaux, il a été le premier quatuor français à devenir "Quatuor en résidence" au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris.

Plus de 30 ans de concerts et de passion

Au fil des années, le Quatuor Ludwig a été invité à donner des concerts dans le monde entier dans des lieux prestigieux tels que le Théâtre des Champs-Elysées, l’Opéra Comique, la Cité de la Musique, le Musée d’Orsay, l’Orangerie de Sceaux, l’auditorium Cziffra de la Chaise-Dieu, le Wigmore Hall de Londres, le Merkin Hall de New-York, le Théâtre National de Taipei ou le Théâtre National de Shanghai. A l’occasion de tournées de concerts, il se produit dans toute l’Europe, les Etats-Unis, le Canada, le Japon, la Nouvelle- Calédonie, la Corée, le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Inde.

Pour s’être ainsi distingués, les membres fondateurs du Quatuor Ludwig sont faits Chevaliers dans l’Ordre des Arts et des Lettres dont Anne Copéry qui a étudié au Conservatoire de Dijon de 1971 à 1980 et a obtenu sa médaille d'or de violoncelle, avant d'intégrer le CNSM de Paris.

On doit aux Ludwig une abondante discographie auréolée de nombreuses récompenses, notamment le Grand Prix du Disque Lyrique, le Grand Prix de l’Académie du Disque Français, le Grand Prix International du Disque de l’Académie Charles Cros et le Grand Prix du Midem.

Le Quatuor Ludwig est très attaché à s’associer à d’autres musiciens sur la scène, parmi lesquels Abdel Rahamn El Bacha, François-René Duchâble, Marie-Josèphe Jude et ... Anne Queffélec.

L'ensemble est un habitué des  "Musicales de Fontaine " qui les ont déjà accueillis en janvier 2020 et janvier 2022.

                                                     ©Amandine Lauriol

Le quatuor Ludwig "rajeuni" se compose de Manuel Doutrelant (second violon).Violaine Despeyroux (alto), Sébastien Surel (premier violon) et  Anne Copéry (violoncelle),

Les musiciens du Quatuor Ludwig ont en commun cet amour de la musique de chambre qu’ils défendent avec passion. 

Les œuvres au programme :

Ce concert propose un voyage à travers la musique de chambre française de la fin du XIXème siècle au début du XXe siècle. Il commence avec le quatuor (1919) de Germaine Tailleferre, offrant une perspective unique sur la musique néoclassique du début du siècle. Ensuite, le quatuor de Debussy (1893) transporte le public dans l'univers envoûtant de l'impressionnisme musical. Enfin, le quatuor de Ravel (1903) termine le concert avec son raffinement et sa richesse harmonique caractéristiques du style post- romantique. Ce programme varié et captivant met en lumière la diversité et la créativité de la musique de chambre française en cette période de changement de siècle.

• Germaine Tailleferre : 

Germaine Tailleferre (1892 - 1983) est principalement connue comme membre du groupe des Six crée vers 1916 (Georges Auric, Louis Durey, Arthur Honegger, Darius Milhaud, Francis Poulenc, Germaine Tailleferre), parrainé par Erik Satie et soutenu par Jean Cocteau, à la fois leur imprésario et leur éminence grise.

                                          © Getty images

Si son travail a été souvent comparé à celui de ses amis, elle a su se démarquer par sa propre voix musicale unique. Elle était, selon Cocteau, "une Marie Laurencin pour l’oreille ".

Entre 1920 et 1930, elle rencontre fréquemment Maurice Ravel qui lui donne avis et conseils tant en matière d’écriture que d’orchestration. Ces visites régulières sont ponctuées de longues promenades et se terminent par des soirées au piano.

Le Quatuor à cordes de Germaine Tailleferre:

En 1917, elle composa les deux premiers mouvements du quatuor à cordes ( Sonatine), qu’elle compléta deux ans plus tard et qu’elle dédia au pianiste Arthur Rubinstein.

C'est pourquoi ce quatuor ne comporte que 3 mouvements :modéré - intermède - Final vif

Cette œuvre séduisante et pleine d’esprit s’inscrit dans l’effervescence culturelle du début des Années folles à Montparnasse. Ce quatuor est apprécié pour sa richesse harmonique et sa sensibilité artistique.

Claude Debussy 1862-1918  étudie au Conservatoire de Paris notamment dans les classes de Marmontel (piano),  Franck (orgue), Massenet et Guiraud (composition) et obtient le prix de Rome en 1884.

En 1892, en même temps qu'il écrit son 1er poème symphonique "Prélude à l'après-midi d'un faune" inspiré par un poème de Mallarmé, il compose son quatuor à cordes d'une inspiration large et poignante; puis il se met à l'élaboration de l'opéra "Pelléas et Mélisande" qui devait l'occuper une dizaine d'année.

En modifiant radicalement, voire en éradiquant les traditions et les règles de ses prédécesseurs, Debussy a crée un nouveau langage, qualifié par ses contemporains d’impressionniste (lui, refuse le terme)  pour sa richesse novatrice dans les domaines de l’harmonie, des sonorités, des couleurs : Il fut un des premiers compositeurs français à s’engager dans l'orientalisme, inspiré par la musique de Bali et de Java qu’il découvre à l’Exposition universelle de Paris en 1889.

  Le Quatuor en sol mineur

Le Quatuor à cordes en sol mineur de Claude Debussy ( son seul quatuor) a été créé le 29 décembre 1893 à la salle Pleyel, lors d'un concert de la Société nationale de musique consacré à des œuvres écrites pour le violoniste Eugène Ysaÿe. 

Il se distingue par son atmosphère envoutante et ses harmonies innovantes. C'est l'une des rares œuvres pour laquelle l'auteur utilise la forme très " classique" du quatuor:
Il comporte quatre mouvements : Animé et très décidé / Assez vif et bien rythmé / Andantino doucement expressif /Très modéré puis Très mouvementé et avec passion. Il présente d’emblée un thème cyclique qui sera réutilisé sous diverses formes dans les quatre parties du quatuor, lui assurant son unité. 

Il est souvent considéré comme l'un des chefs-d'œuvre du genre et a influencé de nombreux compositeurs.

                                                 © Danaé de Rivière

Maurice Ravel :

Né à Ciboure le 7 mars 1875 et mort le 28 décembre 1937, Ravel est l'un des plus grands compositeurs français du XX^e siècle.

" L'année 2025 marquera le 150^e anniversaire de sa naissance "

 Ravel fut, avec Debussy et Fauré, l'artiste favori des connaisseurs, mais aussi le compositeur le plus populaire des musiciens français de sa génération - Qui ne peut fredonner son célèbre "Boléro" !

Ravel est souvent associé à Claude Debussy. Tous deux attirés par l’Orient, leurs audaces harmoniques, leur recherche de sonorités fines reflètent une même verve poétique.  Mais là où Debussy joue merveilleusement de "l'enveloppement vaporeux" , Ravel privilégie la structure et la précision classiques des maîtres du 18ème siècle.

Le quatuor en fa majeur

1902, Ravel à 27 ans. Son professeur, Gabriel Fauré, demande à quatre de ses élèves de composer ensemble un quatuor, en hommage au "Quatuor de Debussy" de 1893. Ravel est le seul qui pourra mener l'œuvre à son terme.

Debussy se montre très enthousiaste au sujet de l'œuvre de Ravel, parvenant même à dissuader l'auteur indécis de modifier son finale « Au nom des dieux de la musique, et au mien, ne touchez à rien de ce que vous avez écrit de votre Quatuor » lui écrit-il.

Le quatuor à cordes en fa majeur est une œuvre emblématique de la musique de chambre du 20ème siècle. Il se compose de quatre mouvements contrastés (Allegro moderato - Assez vif très rythmé - Très lent -Vif et agité) , alliant subtilité harmonique et virtuosité technique. 

                                                        © Danaé de Rivière

                        Le Quatuor Ludwig, avec son expérience et son engagement envers la musique de chambre, promet une interprétation exceptionnelle.

C'est une opportunité à ne pas manquer pour les amateurs de musique classique !    

                                                                                            BG